Pour une histoire de famille...

Chapitre 10 bis

Après être sorti du Top's, Solomon se dirige vers la sortie de New Vegas. Le mieux serait de trouver un moyen de locomotion pour se déplacer plus rapidement. Mais un destrier fera l'affaire. Une seule chose trotte dans la tête de l'ancien soldat : retrouver le jeton de platine et la gamine qui l'a transporté. À l'entrée du Strip, la situation est agitée. Il y a un sacré regroupement d'habitants qui ont l'air furieux, armés de pistolets en clamant la permission d'entrer sur le Strip. Solomon est obligé de rester en arrière, collé à la grande porte qui s'est refermée pour empêcher le groupe de rentrer. Les sécuritrons ordonnent au regroupement de partir, de se disperser et de ranger les armes.

L'un des habitants se met à ouvrir le feu, un autre le suit, puis encore un autre. Les sécuritrons se retrouvent rapidement sous le feu de la troupe en colère. Ils ripostent sur-le-champ tandis que des balles les touchent. Du sang commence à gicler de partout. L'un des sécuritrons se prend une balle dans l'écran qui affiche son visage de flic en colère, il vacille et tombe de la rampe au-dessus du sol. Il s'éclate sur le sol, creusant un trou à l'impact. La plupart des assaillants se font rapidement décimer. L'un des sécuritrons arme sa main gauche et lance un missile dans le plus gros de la troupe et explose au contact du sol, formant un trou béant, projetant des gravillons, du sang, des morceaux de corps, de chair, de cervelle ainsi qu'une tête tranchée. Le reste des assaillants en voyant le carnage qui n'a duré qu'une minute prennent la fuite tandis que d'autres se font exécuter sans pression par les gardes.

Quelques minutes plus tard, le silence est de retour mais le sol est jonché de cadavres, de sang, de boyaux, de têtes tranchées et de deux trous sur le sol.

«Merci de votre coopération, passez une bonne journée.» réplique un sécuritron avant de retourner à sa place.

New Vegas est en pleine crise. Le plus effrayant, c'est que l'un des gardes a été détruit. Maintenant que les habitants savent que ces sécuritrons ne sont pas invincibles, il va falloir que M. House améliore les défenses, si jamais un nouveau groupe mieux préparé remet les pieds dans cette ville... un carnage serait causé dans les deux camps mais les assaillants risqueraient de parvenir à passer.

Solomon avance, en marchant dans le sang et en évitant les tripes mélangés à la boue sur le sol.

À l'entrée de Freeside, l'un des gardes en blouson noir est étalé sur le sol, entouré de ses camarades. Il a l'air salement voire mortellement amoché.

L'ancien soldat arrive dans l'étable qu'il a croisé un peu plus tôt. Il s'approche d'un des palefreniers et lui demande :

-«Auriez-vous un destrier de disponible ? Je dois aller au plus vide à l'est, sur la côte.

-Oh. Bien sûr, monsieur... répond le palefrenier en regardant le soldat couvert de bandages de haut en bas. Suivez-moi.»

Le palefrenier lui présente alors un magnifique destrier : Une jument qui est étonnamment normale, bien plus normale que les autres chevaux de la ferme. La seule particularité c'est qu'elle possède quatre oreilles et une patte atrophiée au niveau du torse, pas gênante mais inutile. Le pelage de cette jument est brun, elle possède des poils au niveau des sabots ainsi qu'une frange sur le front, sa crinière est longue, arrivant jusqu'en bas du cou de la bête.

«Belly, notre meilleure jument. Je peux vous la louer pour quatre-cent capsules ou vous la vendre pour huit-cent.»

Solomon passe sa main sur son menton mais ne perd pas plus de temps à réfléchir.

-«Je n'ai pas grand chose sur moi. Je peux vous offrir des stimpaks ou une trousse de soin en échange.

-Oh... Nous avons les disciples de l'Apocalypse dans le fort Mormont. Mais puisqu'ils sont sans cesse occupés, peut-être que de nouvelles réserves nous serait utiles. Combien en proposez-vous ?

-Je possède huit stimpaks sur moi, je peux vous en donner six. Je n'ai par contre qu'une seule trousse de soin.»

Le palefrenier adresse un regard à son collègue derrière lui. Son collègue hausse les épaules. Le palefrenier dirige à nouveau son regard vers son client.

-«Nous aurions préféré des capsules, mais les stimpaks sont tout aussi chers. J'accepte votre offre, mon ami. Allez-y et prenez soin d'elle.»

Solomon opine, offrant à son vendeur les six stimpaks. Il se dirige ensuite vers sa jument, lui caressant doucement le cou. Il installe la selle et monte sur son dos une fois sorti de l'étable. Il prend immédiatement le chemin vers le Cottonwood cove.