I believed you...-Tome 2- {TERMINÉE}

Chapitre 17 : I don't know

PDV NEWT

Je ne me rappelais pas ce que je faisais là. Je ne savais pas.

Je savais que j'avais passé la soirée ici, vu que j'avais dérivé du Ivana's Coffee jusqu'à cette avenue bondée. La nuit était tombée, une nuit d'un noir d'encre sans étoiles.

Alors j'étais rentré dans le premier truc à ma gauche, une porte d'où nombre de personnes sortaient et entraient, avec une enseigne fluorescente dessus.

Je dois avouer que je croyais que c'était un bar, mais je pensais plus que c'était une boîte de nuit, vu le volume de la musique, les lumières éclatantes et mouvantes, et pour finir, tout ce monde qui dansait en se frottant les uns contre les autres.

J'aurais été moins en colère et moins boulversé, je ne serais pas entré dans cette boîte de nuit. Mais c'est le cas contraire qui est arrivé et j'ai passé ma soirée adossé au bar, à enchaîner verre sur verre.

Au bout d'un moment, j'étais tellement saoul que je voyais à peine autour de moi. Un gars m'accosta et c'est à ce moment précis que je pris conscience que j'avais trop bu, alors que je me levais, entraîné par ce jeune homme qui avait l'air brun...ou blond...ou même roux ?...attends, il avait des cheveux bleus ?...

Je titubais en le suivant, ne me rappelant même plus ce que je fichais ici ni pourquoi j'avais autant bu. J'avais le rire facile à ce moment là, et c'est riant que je me mis à danser avec ce mec, sans même savoir qui c'était ni pourquoi il me collait autant.

Il avait les mains posées au creux de mon dos, j'en avais conscience. Et pourtant je ne faisais rien pour l'arrêter. Mon esprit était vide.

Mis à part l'ordre de danser qui flottait dans ma tête. Et finalement, il écrasa ses lèvres sur les miennes. J'étais ivre, je fermais les yeux, je répondis à son baiser, accueillant sa langue dans ma bouche, serrant mes bras autour de son cou, pressé de toutes parts par des femmes ou des hommes qui dansaient. Sa main droite caressa ma nuque un instant avant de descendre vers mon flanc d'où je sentais provenir d'étranges vibrations. Je n'eus pas le temps de m'en étonner quand il colla sa bouche à mon cou, me faisant sourire, les yeux toujours fermés.

Je tirais sur ses cheveux, le remontant vers mes lèvres et ma langue retrouva la sienne. Sa main redescendit sur mon bassin avant de se nicher à nouveau au creux de mes reins.

Ce n'est seulement quand ce mec fit glisser ses mains sur mes fesses, qu'une sorte d'alarme retentit dans ma tête. Thomas. C'était pour ça que j'étais venu me noyer dans l'alcool. Je repoussais l'homme, qui m'embrassait, brutalement et vacillant, je fendais la foule.

J'avais besoin d'air, tout de suite et maintenant. La nausée me montait à la gorge, je me sentais très mal.

Ma tête me tournait, la musique me parvenait comme en dehors d'une bulle dans laquelle je serais coincé, les formes autour de moi étaient floues, j'entendais vaguement des protestations à côté de moi parce que je poussais toutes ces personnes.

J'arrivais enfin dans la rue et m'agrippais à un mur. La seconde d'après j'étais plié, rendant mes tripes sur le trottoir. Je me relevais et ma vision se fit très légèrement plus nette, je voyais d'autres personnes qui étaient comme moi, à genoux à vomir, ou assis à fumer.

Quelqu'un me bouscula brusquement alors que je tentais de me rappeler où j'étais.

- Oups désolé ! Newt ?!

Je me tournais vers cette voix féminine avec la vague impression de l'avoir déjà entendu. Je plissais les yeux, et me demandais pourquoi donc cette femme avait l'air d'avoir les mêmes cheveux que moi.