U L T I A. [I]

VIII.

VIII.

U L T I A

- Putain t'as changé depuis... bah depuis je sais pas exactement quand, c'est flou de ouf.

Il passe sa main sur mes mèches en me regardant avec douceur, c'est ce que j'aime chez lui, il est bienveillant à mon égard et je me sens en sécurité avec.

DJIBRIL : Donc comme ça tu t'permets d'oublier des gens toi ?

Je ris.

- C'est pas moi, fin j'sais pas... c'est perturbant parce que j'ai pas l'impression d'avoir oublié j'ai juste la sensation que ça a juste jamais existé. C'est comme pour mon mari, Taïr *il fronce les sourcils* j'ai pas l'impression de l'avoir oublié, on dirait qu'il a jamais fait parti de ma vie.

DJIBRIL : P'tetre parce que c'est l'cas.

- Hein ?!

DJIBRIL: J'rigole, c'est ton mari depuis toujours wesh avant même que vous soyez mariés.

- Hm.

M'a fait peur ce con, j'allais vite m'échapper carrément.

DJIBRIL : Tu te souviens de quoi à peu près ?

- Toute ma vie excepté, Taïr, Selena et Azîm.

DJIBRIL : Un peu les bases de ta vie wesh.

- Ah ouais ?

DJIBRIL : Ouais, Selena c'est ta meilleure amie et la mienne en même temps, Taïr ton keumé et Azîm paix à son âme c'était votre futur bébé.

Je me mets à fixer le vide. Azîm... qu'est-ce que je donnerai pour me rappeler de toi, mais à la fois, j'ai peur de devenir folle si tous mes souvenirs reviennent et que toutes mes émotions me foudroient. Pour l'instant, je ne me rappelle pas alors ça ne m'fait pas vraiment mal mais le jour où tout me reviendra, je donne pas cher de ma peau.

- Et toi c'était quoi ta relation avec Taïr ?

DJIBRIL : ...

- Eh ho ? Djibou !

Il sursaute et sort de ses pensées.

DJIBRIL : On s'déteste.

Mon cœur se serre bizarrement.

- Pourquoi ?

DJIBRIL : Parce que j'ai toujours dit qu'il est pas l'homme qu'il te faut et il est jaloux à mort de notre relation toi et moi.

- Ah ouais ?

Ça m'énerve de pas pouvoir savoir la qualité des informations que l'on me donnent, je me sens bête et naïve à devoir tout réapprendre sur ma vie.

DJIBRIL : Ouais attends que j'te raconte une scène une fois. De ce que tu m'as raconté à ce que j'ai vu moi-même.

Flash back, deux ans avant...

U L T I A

Bon, aujourd'hui je dois faire des courses pour la maman de Taïr car elle partie en vacances avec son mari et sa fille, Taïr est pas capable de faire des courses tout seul, il passe son temps à dormir puisqu'il passe ses journées à vendre.

Je m'habille d'un tee-shirt blanc et d'un pagne que j'enroule autour de ma taille à l'arrache. Je sais c'est la pire dégaine surtout que j'y ajoute des tongues mais franchement je m'en tape, y a que Taïr que je cherche à charmer et il m'aime dans tous les sens, en long, en travers, large, en diagonale, bref tu connais.