U L T I A. [I]

XXI.

XXI.

On sort de la douche, en silence, j'ai entouré une serviette sur mon corps et lui sur ses hanches.

Face au miroir, on se regarde à travers. J'ai le cœur léger parce que nos yeux parlent pour nous et j'ai retrouvé cette étincelle dans son regard.

En même temps si avec tout ce qu'on vient de faire pendant près de deux heures, il a pas d'étincelle, j'comprends pas. Mdr.

Oubliez pas, je vous ai dit que Taïr c'est le dernier des cochons.  Il aime trop ça.

TAÏR - Ça va ?

- Et toi ?

TAÏR - Hm... Taïr doucement ça fait mal... Ah... Ah... *M'imite*

Il explose de rire en me retournant face à lui, me bloquant contre le lavabo.

- Connard ... Dis-je doucement.

Il rit puis petit à petit son regard devient sérieux.

TAÏR - J'suis heureux là.

- Parce que j't'ai suc-

TAÏR - Ta gueule, parce que j'savais qu'on se retrouverait. On est fait pour mourir ensembles. Même un gosse me fera pas partir.

- *yeux brillants* J'ai... J'ai l'impression de remplacer Azîm...

TAÏR - Nan hobi... Azîm il est dans nos guelb pour toujours.

- Mh... J'veux aller sur sa tombe s'il te plaît.

TAÏR - Bien-sûr, on ira.

Je souris faiblement.

- Tu passes l'aspirateur pour moi ? On reprend la vie un peu avant où elle s'est arrêté.

Il me tchip.

TAÏR - Folle elle.

- Tu m'as promis.

TAÏR - Quand ?

Je m'approche de son nez et chuchote...

Je sens bon de la bouche hein...

Je chuchote : " Quand j'avais ta queue dans la bouche ".

Ultia la coquine elle apparaît qu'aux côtes de son mari.

Vous avez vu une Ultia indifférente, impassible laissez moi vous présenter le nouveau décor. Une Ultia folle de son homme, c'est comme ça que vous auriez dû nous connaître, pas dans l'amnésie, tromperie et souffrance.

Vous nous verrez heureux, c'est une promesse, marre de souffrir.

TAÏR - En parlant de vie qui s'est arrêtée cochonne... Faut qu'on parle de c'que j'ai... J'ai fait non ?

Je le pousse un petit peu, et baisse la tête.

- Mh... J'pensais même pas pouvoir te pardonner aussi vite.