Chapitre huitième : Le retour

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  L'astre du jour fit timidement jaillir les premières lueurs du matin, qui envahirent peu à peu l'horizon

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  L'astre du jour fit timidement jaillir les premières lueurs du matin, qui envahirent peu à peu l'horizon. On faillit se lasser du chant gai des oiseaux qui nous tirait du sommeil par sa symphonie joviale et amusé ; car seul le silence pesant résonnait en se désert funèbre.Les derniers restés à la surveillance se chargèrent de réveiller leurs frères d'armes .

  Mikasa, elle, n'avait besoin qu'on l'éveille. De toute façon, elle n'avait pu fermer la paupière. La dernière soirée défilait continuellement en sa cervelle. Tout mouvement effectué, toute parole prononcé et tout sentiment ressenti. Elle y songeait toujours.

*

*         *

  Le bataillon d'exploration rentra finalement de son aventure, accueilli par la clameur ardente de la foule. Pour la première fois depuis naguère, les cris de joie et d'admiration accompagnèrent le retour des héros, remplaçant larmes, morts et remords. Leur rapport fit un pas en avant qui raviva l'espoir de la population des murs.

  Les soldats ne manquèrent de fierté envers leur exploit, mince néanmoins nouvelle source de lumière. Ils le célébrèrent ensemble par un humble festin, et prirent un repos avant de commencer les préparatifs pour la prochaine expédition, qu'il espéraient réponse à nombres de questions nouvelles.

- Ah les belles journées à déjeuner tranquillement, sans penser aux titans ni à leurs attaques mortelles, soupira Conny. Elle commençait vraiment à me manquer, cette douce insouciance, me poussant à croire que je l'avais condamné au gouffre de l'oubli.

- C'est simple, expliqua Jean. On s'est sacrifié pour ce progrès et nous méritons enfin d'en savourer les fruits.

  Puis il croqua une pomme qu'il tenait en sa main, dont la couleur vermeil prouvait la qualité, provenant surement des meilleures terres de Rose.

  Eren ne mangea rien se jour-là. Il fixait longtemps son bol de soupe et n'usa de la cuillère que pour en remuer le contenu. Ce mouvement monotone, son dos courbé et son visage pensif lui donnait l'air d'une nouvelle personne.
Adieu l'idiot suicidaire , animant les repas tantôt par ses discours, tantôt par ses bagarres avec Jean. Bienvenue l'homme mûr.

Enfin, d'une voix sage, réfléchie, il laissa échapper :

- Peut être avons nous éradiquer les titans sur l'île, peut être avons nous vu la mer, peut être avons nous fait un pas vers l'avant, ce pas désormais demeure infime. On ne sait ce qui ce cache derrière cette vaste étendu, et l'ennemi est capable de frapper au moment le plus inopportun. Il est n'est pas encore temps de se réjouir et au lieu de fêter une simple découverte, il vaut mieux se préparer pour le pire...

- Tu veux bien te calmer un peu, s'il te plaît? Nous les avons apprise, tes petites histoires, rabat -joie. Apparemment puisque tu ne cesse de les répéter jour et nuit. Nous sommes militaires, nous savons que nous pouvons périr n'importe quand et c'est justement ce qui nous pousse à profiter d'un instant de paix aussi rare. Il faut que tu dégage ce genre de pensées de ta tête et que tu fasse un peu comme tout le monde.

  Sasha lui coupa ainsi la lourde tirade qu'il commençait à réciter, ne pouvant supporter son pessimisme davantage. Elle ajouta à mi-voix :

- Sincèrement, il me manque l'ancien Eren, avec sa détermination qui envahit les lieux, ses ambitions allumant la flamme qui brûle en chacun de nous. Je me demande où est il passé, le vrai Eren.

- Que veux tu dire par tes bagatelles , Sasha? Il n'y a qu'un seul et unique Eren et il est là devant...

- Oui, elle a raison, Eren. Il faut que tu te détentes, et que tu te nourisse aussi, intervint Mikasa. Sur ce excusez moi, je me retire.

- Attends, la pause n'est pas fini...tiens...goûte à ces fruits, je suis sûr que....

-Jean, tu n'es pas obligé de te prendre la tête pour moi. Je gère parfaitement mes propres intérêts. Merci.

  Mikasa quitta ses compagnons, laissant le poids de ses mots peser lourd sur le coeur de Jean.

Levi la scrutait de loin.

Ackermans : liés par le nom, liés par le coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant