Chapitre neuvième : Il brisa sa nostalgie

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Des enfants vagabondaient gaiement et se glissait entre les passants qui, pour la plupart, débattaient les actualités . Leurs rires innocents les précédaient. Ils étaient trois. L'un d'eux tomba en alors qu'il courrait, aussitôt les deux autres le soulevèrent. Dans l'éclat de leurs yeux , on lisait une ambition, mais laquelle? Rêvaient- ils d'argent, de pouvoir, de liberté ?  Là bas papotaient et rigolaient quelques unes de ses femmes . Ces femmes lambda qui, en rentrant des courses, s'arrêtaient au passage pour parler de tout et de rien avec leurs voisines, voir aussi le marchand quelquefois .

Cette jubilation, cette paisible allégresse inonda les cieux dégagés de Shiganshina, la ville du bon vieux temps, le district du grand désastre , lui offrant enfin  la douce accalmie . Le paysage offrait à Mikasa une quiétude d'âme sans pareille, il ne lui suffisait qu'un instant de solitude à contempler le monde, loin d'Eren et ses idéaux. La parfaite harmonie l'envoûtait jusqu'à ce qu'il débarque et gâche sa félicité .

- A ce qu'il me parait, tu te  plait bien ici, dans la nouvelle base à Shiganshina. La binoclarde a vu juste pour la terrasse. Elle donne un joli décor, pas vrai?

Mikasa comprit que ça faisait un moment qu'il s'accoudait sur ce mur, derrière, la chemise entrouverte , son thé noir à la main, fixant par son regard cynique un point imaginaire. Levi bu une gorgée de sa  boisson et  reprit:

- En tout cas, vient , suis moi, j'ai quelque chose qui risque de t'intéresser .

- Quoi donc ?

- Disons que le vieux bouquin de ton papa est plus qu'un tas de croquis banals ...

*

*        *

Le caporal ne  partageait son dortoir avec  personne, du coup, il n'y avait qu'un seul lit, un lit impeccablement soigné dont la blancheur des draps témoignait sa manie et la place qu'il dédiait à la propreté et au bon maintient de son milieu. Il déboutonna sa chemise, l'ôta, Mikasa détourna le regard et se dissimula  le visage dans ses mains.

- Qu' y a-t- il, Ackerman? Ça te gêne que je me mette à l'aise dans ma propre chambre?

Embarrassée, elle répliqua :

- Pas du tout, chef, mais vu la situation, les gens pourront prendre cela suspect et puis...

-  Étrange, les pensées des autres  t'importe donc à ce point ? Ça ne correspond aucunement  à ta vraie nature, je me trompe ?

Il avait raison, elle l'approuvait au fond d'elle. Ce qu'elle avait dit ne lui collait point . Désormais, le  malaise de la scène imposait sur ses paroles une terrible influence.  Elle ne put dorénavant exprimer ses idées exactes , tel cette nuit là sous l'arbre.

Il  ajouta:

-Pourtant, tu ne semble éprouver  aucun de ces réflexes quand il s'agit d'Eren ,tu allais jusqu'à le contempler dans son sommeil. Je me demande si c'est par habitude ou à cause de sentiment  personnel  .

Dérangée, elle se tourna et reçut les yeux douteux de Levi, signe  d'une jalousie floue.

Ackermans : liés par le nom, liés par le coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant