Fernando Aïres, avait enfin accepté que Margréa, son amour de jeunesse à la peau foncée, remette pied chez lui, après seize années d'oubliettes.
Sachant que, sa femme Anastasia ne devait en aucun cas être au courant de sa venue, au risque de déclenc...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Cédant à une impulsion, Gloria fit un arrêt au supermarché.
" Je vais prendre du thon, Fernondo adore ça. " Se disait-elle.
Pourtant, Luca aussi aimait les thons, il en raffolaient.
Seulement, Gloria n'aimait pas Luca, elle ne l'avait jamais apprécié.
" Celui-là, n'est pas un Aïres ! " Avait-elle clamé intérieurement, le jour où elle l'avait vu, pour la première fois.
Il y a quelques années, Fernando l'avait retrouvée sur une plage au crépuscule. Elle s'était avancée dans l'eau, jusqu'à la taille.
Alors qu'il se précipitait vers elle, une vague l'avait renversée.
Complètement désorientée, elle avait failli se noyer.
Elle n'oublierait jamais que, son Fernando lui avait sauvé la vie, cette année-là.
" Vous en voulez combien, madame ? "
" Un seul, juste un thon. "
C'est étrange, comme cette grand-mère haïssait son propre petit fils.
Celui-ci, avait pourtant essayé de la conquérir plus d'une fois, en vain.
Sa haine absurde prenait inévitablement le dessus.
" Avez-vous autre chose à payer ? "
" Non, je fréquente rarement ce supermarché. "
Gloria Aïres avait plus de soixante sept ans et n'ignorait pas que, depuis le jour de cet accident, elle avait vieilli de sept ans.
C'était une femme forte qui vivait toujours dans l'espoir.
Mais, était-ce suffisant ?
Elle savait que, rien ne changerait jamais pour Charles, son mari, qui séjournait depuis six ans dans un était d'inconscience à l'hôpital.
Surtout que, celui-ci ne serait pas inconscient, s'il n'y avait pas eu cette fille sombre.
Celle qui aimait Fernando...
Celle qui passait de temps à autre au bureau...
Elle avait commencé à l'apprécier, ne se doutant de rien.
Elle ne savait pas, que la fille était cruelle.
Elle s'en souvenait encore, comme si c'était hier.
Le fusil...
L'obscurité...
Le sang de Charles, étendu sur le carrelage...
Le claquement dans l'escalier...
Le vent dehors, la chaudière qui s'arrêtait...
Les événements cycliques impliquaient la possibilité d'un changement. Mais, pour Gloria Aïres, rien ne changerait tant qu'elle n'aurait pas compris pourquoi, celle fille avait tiré sur Charles, ce soir-là.
" Voici votre thon, madame. "
" Merci, jeune homme. "
Puis, le vacarme du matin lui revient en mémoire.
<< Je vais adopter une fille. >>
Les mots de Fernando firent le tour de sa cervelle. Mais qui était donc cette sauvageonne ?
Les enfants de cet orphelinat n'inspiraient confiance à personne.
Peut-être, serait-elle une voleuse ?
Elle devrait vite cacher ses bijoux en or.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
