III

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"All your theories turn to dust
A truth to hide
From you seeing red
Destroy this city of delusion
Break these walls down" Muse.

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- Oi gamin... Lève-toi c'est l'heure !

- Hm...

J'ouvrais doucement mes paupières. Il était tôt, il faisait frisquet, et j'avais mal au dos. Ce canapé était bien en assise mais dormir toute une nuit dessus n'était pas l'idée du siècle. J'avais préféré laisser Livaï dormir dans mon lit une place, après avoir tout nettoyé sous ses ordres. Quel tyran du ménage ! J'en avais des courbatures. J'enroulais mon plaid autour de moi, aucune envie de me lever et affronter la froideur de la pièce, malgré les multiples plaintes du freaky-cleaner.

- Oi Eren ! Je vais chercher un verre d'eau et te le renverser sur ta tête de sale merdeux si tu ne bouge pas ton cul !

- Que de gentillesse en toi dès le matin... Si tu m'embrasse, je veux bien me lever...

Je lui souriais malicieusement. Mon stratagème ne fonctionna pas puisqu'il courut mettre de l'eau glacée dans un verre et me menaça de me lever. Je m'avouais vaincu. Je me leva en grommelant sur sa méchanceté, frottant mon pauvre dos endolori. Ma mère n'était pas levée, et je ne comptais pas la réveiller, elle avait l'air d'avoir besoin de repos. Je bu mon café sous le regard insistant et pressant du noiraud.

- J'ai quelque chose sur la gueule pour que tu me regarde comme ça ?

- Non, je pensais juste au programme de la journée. Je ne te regardais pas forcément, t'es pas le centre du monde !

Une flèche invisible me transperça. Aucune délicatesse ce mec. Nous avions déjà rangés mes affaires la veille dans le coffre de sa voiture, deux grosses valises pour être exact. J'avais pris le nécessaire pour survivre en toute saison. J'allais rapidement embrasser ma mère, veillant à ne pas la réveiller, puis je rejoignais mon aîné. J'avais le sentiment de dire adieu à tout ce que j'avais connu. Un pincement au cœur me fit grimacer de douleur. Pourquoi j'avais cette sensation ?

Le trajet se déroula en silence, comme la veille. À la différence que je n'avais pas envie de dormir malgré la lueur de la Lune encore présente dans le ciel aussi sombre qu'un corbeau. J'étais triste de ne pas pouvoir être aussi proche du bel homme que le soir précédent notre départ mais impatient de découvrir les autres comédiens et comédiennes du tournage. Cette aventure promettait d'être excitante. Après être passés récupérer les affaires de Livaï, nous avons montés les escaliers de la mort pour retrouver la jolie secrétaire et le patron en personne. Ils nous attendaient à l'accueil, souriants comme jamais. Une vingtaine de personnes attendaient eux aussi, valises en main.

- Mr Ackerman, Mr Jeager, heureux de vous revoir ! Vous m'avez l'air bien plus proche qu'hier, c'est un bon début ! - s'exclamait-il en nous tapotant les épaules comme si nous étions potes.

- Tch ! Abrégez nos souffrances et expliquez nous le déroulement des choses...

La petite russe esquissa un petit rire trop mignon.

- Mr Ackerman, Mr Jeager, veuillez rejoindre le groupe sans faire d'histoires s'il vous plaît.

Nous nous exécutons, saluant doucement nos compatriotes.

- Cher tous, bienvenue ! Vous êtes les heureux élus pour participer à la réalisation de ce projet, qui, je l'espère, sera grandiose. Avec la coopération de nos équipes de tournages habituels, dont vous ferez la connaissance lorsque nous arriverons à la première base, et l'aide de nos équipes de maquillages et d'habillage ici présents - il désigna deux hommes et trois femmes extravagants aux traits occidentaux. - Laissez vos affaires aux mains de nos gardiens de sécurités qui s'occuperont du chargement dans le bus de transport. Nous avons cinq bonnes heures de routes devant nous alors apprenez à vous connaître. Sur ce, on se retrouve sur le terrain cet après midi pour parler de l'entracte.

[The taste of the death] Terminé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant