Mark resta interdit devant son téléphone, restant ainsi pendant une longue minute. C'est vrai, il faisait encore des cauchemars, et régulièrement son bras le lançait, comme pour lui rappeler la douleur et le terrible moment qu'il avait vécu. Même s'il n'en laissait rien transparaitre, cette agression avait laissé des séquelles en lui, des séquelles psychologiques. Par exemple, il n'arrivait plus à sortir seul sans avoir peur, sans craindre de retomber sur une personne similaire. La nuit, il était hanté par ses souvenirs, et se réveillait sans cesse en sueur, paniqué. Oui, c'est vrai, il portait tout cela et ne disait rien à ses parents. Pourquoi ? Tout simplement car il ne voulait pas se retrouver de nouveau surprotégé, et n'avait pas envie de retourner à l'hôpital pour passer des examens en tout genre. Mais comment pouvait-elle savoir ce genre de chose ? Comment Yanala avait-elle compris cela ?
De Yanala : Ai-je dis quelque chose qui t'as blessé ? Ceci n'était pas dans mes intentions, je suis navré si c'est le cas.
Mark reprit son portable, passant une main rapide dans ses cheveux pour se calmer, et reprendre une respiration normale. Il commença à répondre, mais s'arrêta en milieu de phrase. Que devait-il faire ? Etre honnête ou bien nier en bloc et faire comme s'il ne voyait pas où elle voulait en venir ? Il hésita, ne sachant quoi faire. Mais, il n'avait pas envie de mentir. Elle avait été honnête envers lui, parlant de son souci sans mensonge. Cela ne serait pas bien que lui tente de tourner autour du pot, et mente.
De moi : Non, excuse-moi, je suis juste...troublé. Comment sais-tu cela ? Je n'en ai parlé à personne.
De Yanala : Je le sens. Tu as un comportement inhabituel, et ton corps exprime ton malaise, tes craintes, tes peurs.
De moi : Tu connais mon comportement habituel ?
Cela voulait donc dire qu'elle l'avait déjà observé avant. Ou alors, elle savait très rapidement cerner les personnes.
De Yanala : J'ai regardé les matchs du FFI de l'année dernière. Et je t'ai déjà vu au cours des deux dernières années de lycée. J'assimile vite les habitudes et tics des gens.
Mais lui, ne l'avait jamais vu. C'était étrange de savoir qu'elle le connaissait bien, alors que lui ne savait rien d'elle. Ca pourrait presque effrayer en réalité, mais venant d'elle il trouva cela normale. C'était quelque chose qu'elle devait faire avec tout le monde, observer les gens pour tenter de mieux les cerner et mieux les comprendre.
De moi : Je vois...tu es observatrice...
De Yanala : Tu ne veux pas en parler à ton médecin ? Cela pourrait t'aider à régler ce problème.
De moi : Je n'ai pas envie que l'on me prenne pour un fou.
De Yanala : Tu n'es pas fou. Tu es un adolescent ayant vécu une épreuve qui traumatiserais n'importe qui. Tu as besoin de temps et d'assistance pour surmonter cela. Mais je comprends que tu n'ais pas envie de passer pour un fou, je nage continuellement dans ce monde.
De moi : On te prend pour une folle ?
De Yanala : Tu voulais savoir ce que je faisais à l'hôpital ? Mon père m'y a emmené pour passer des tests, pour tenter de trouver une maladie qui pourrait expliquer mon comportement. Pour lui, le trouble dont je souffre provient forcément d'un problème cérébral, et que cela peut se guérir. Il me prend tout le temps pour une folle.
De moi : Oh...ça ne doit pas être facile...
De Yanala : Je suis habituée. Il souffre plus que moi à refuser la vérité et à s'entêter. S'il n'est pas capable de m'accepter comme je suis, tant pis pour lui.
De moi : Tu es pleine de sagesse dit donc, je suis impressionné. J'aimerais bien avoir le même point de vue que toi.
De Yanala : Nous sommes tous différent, je ne te souhaite pas d'être comme moi. Tu es bien comme tu es, Mark. De toute façon, on ne peut pas changer sa nature, car il fini toujours par revenir au galop.
De moi : C'est vrai, tu as raison.
- Mark ! Il est l'heure de passer à table ! fit soudainement sa mère en venant frapper à sa porte.
- J'arrive !
De moi : Je dois te laisser, je vais manger.
De Yanala : Bon appétit, passe une excellente soirée.
Mark sourit, et avant de poser son portable il décida d'envoyer un autre message.
De moi : On pourra reparler comme ça ?
Il le laissa ensuite et partit manger, il lirait sa réponse quand il aurait fini le repas.
**
Yanala lu le dernier message avec surprise, et elle tapota son écran avec perplexité. Parler avec Mark avait été instructif, et intéressant. Elle s'était sentit à l'aise, calme, et avait apprécié de discuter avec lui. En plus, il avait semblé sincère dans sa demande d'en savoir plus sur elle. Cependant, elle ne s'était pas attendue à ce qu'il demande à réitérer ce genre de conversation. Elle sourit doucement, et tapota vite une petite réponse.
De moi : Cela serait avec plaisir.
Elle posa ensuite son téléphone, et partit prendre son propre dîner. Elle eu encore droit au blabla incessant de Wanda, qui attendait avec impatience d'être au lendemain pour partir à sa pyjama party. Au moins, Yanala serait tranquille pour le weekend. Il n'y aurait pas trop de bruits et elle serait au calme.
Le lendemain matin, elle prépara rapidement ses affaires et se rendit au lycée. Cette fois, le projet se déroulerait en fin d'après midi, juste avant le weekend. Et, elle espérait quand même que cette fois ses recherches ne seraient pas jetés à la poubelle. C'était un tantinet vexant de voir que ses heures de travails avaient été dénigrés.
- Bien, on reprend ! s'exclama joyeusement Dylan qui était toujours motivés.
- Tenez, fit Mark en posant le dossier de Yanala sur la table, cela sera très utile pour épaissir le projet. Il y a quantité d'informations dedans.
- C'est toi qui a fait tout ça ? fit Eva surprise, génial !
- Non, les recherches viennent de Yanala.
Eva se tourna vers la concernée, qui fit un faible sourire pour confirmer.
- Ok, au boulot alors.
Et ils se penchèrent une fois de plus sur le projet, et cette fois les informations de Yanala furent très utiles.
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Story Of Yanala [Fanfiction IE] - [Terminée]
FanfictionSortant d'un coma long d'un mois, Mark se réveille et fait face à une personne qu'il ne connait pas. Elle disparait presque aussitôt, sans revenir, et le laissant perplexe. Il se rend bien vite compte qu'il n'aura pas de séquelles, et qu'il pourra...