• Chapitre XVII

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Chapitre 17: it's raining in her heart .

« Et bientôt, tu te rendra compte que tu te mens à toi même »

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Clic... cloc... clic... cloc.

Il pleut .

Vous savez j'aime bien le verbe « pleuvoir ».
Parce qu'il ne peut se conjuguer qu'à une seule personne, « il pleut » .

Il est assez banal, il n'a qu'une seule fonctionnalité d'apparence et on oublierai parfois même que c'est un verbe .

On oublie sa fonction principale.
Pourtant nous l'utilisons très souvent.

Il me ressemble peut-être d'une certaine manière.
Des fois j'aimerai dire « je pleut » mais malheureusement c'est impossible.

Car en vrai ça n'existe pas .
Je n'ai qu'une seule option.
Qu'un seul choix .
Qu'une seule fonctionnalité.

Je n'ai qu'un rôle, un seul .

***

12h08 .

Dans 2 min le cours se termine .
J'en ai franchement marre des cours .
Je n'arrive plus à suivre et puis ça ne m'intéresse pas .
Je n'aime pas l'ambiance de cette classe ni être entouré à longueur de journée.
Je sens une fatigue constante me coller à la peau.

Mais bon, je suis consciente que si je veux qu'un jour tout ce merdier cesse, que je m'échappe de cette boucle infernale, il faut par tous les moyens que je réussisse.

Je n'ai pas le choix.

M'évader .
Voilà la seul raison pour laquelle je m'accroche au lycée, parce que si je ne le fais pas, je vais finir par couler et personne ne sera là pour m'aider .
C'est le seul petit espoir qui me reste et qui me persuade de me lever chaque matin.

***

Mon prof de sciences économiques et sociales baratine un charabia inaudible dans le brouhaha de la classe pendant que je fais le décompte de la sonnerie .

*Dringgggggg*

- Bon après midi à vous, et n'oubliez pas le devoir noté pour demain !

Et merde je l'avais oublier celui là. Il n'en ont pas marre de nous en donner à chaque cours quasiment ?

Je range rapidement mes affaires dans mon sac puis me dirige vers la sortie de la salle .

Dans les couloirs je sens quelque regards posés sur moi mais je tente de ne pas m'en préoccuper et mets mes écouteurs.

C'est toi qu'ils regardent.

Ils te jugent.

C'est parce que tu n'es pas belle . Tu n'est pas assez bien .

Je supplie intérieurement cette petite voix dans mon cerveau de ce taire, m'empêchant de rester sereine .

Soudainement je sentis une main se poser sur mon épaule ce qui me fit revenir à la réalité.
Mon coeur se compressa dans ma poitrine avant de me retourner automatiquement vers mon interlocuteur .

C'était un garçon plus grand que moi, je ne le connaissais pas et il avait l'aire d'être entouré de ses amis, filles et garçons confondues.
La gène pris possession de mon corps face à leur iris posé sur ma personne. Je pouvais sentir des bouffées de chaleur parcourir le long de mon coup au même moment où je n'arrivais plus à contrôler mes doigt qui s'amusaient à tortiller la peau autour de mes ongles .

Lost soulOù les histoires vivent. Découvrez maintenant