chapitre 10

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Katsuki se demandait encore pourquoi il était là. Dans cette salle humide, sombre, et rempli à craquer de personnes en tout genre: vilains, sans-alters, personnes banales, et même quelque héros et apprentis. Dont lui et Kirishima, ce dernier qui était venu sous la demande du cendré: son père étant sans-alter, le rouge s'était rapidement laissé convaincre. La salle devait contenir plusieurs centaines de personnes, et étonnamment, aucune dispute ou bagarre n'avait éclaté: tous réunis autour de la même valeur, tous ensemble contre les injustices de ce monde. Le cendré se frotta les mains, anxieux, et observa le vilains aux mains monter sur la scène. Il n'écouta pas réellement son discours, mais sût qu'il devait monter sur scène lorsque que le bleu annonça qu'il y avait un "invité spécial". Se donnant un semblant de contenance, le cendré se racla la gorge et monta à son tour sur le promontoire, regardant la foule de personne qui se réunissait à ses pieds, qui s'interrogeait au pourquoi du comment il était ici. Il faut dire qu'il était relativement connu depuis le tournoi de yuei. Les murmures se turent lorsqu'il prit le micro et lança un "oïe" qu'il savait faussement hautain.

- J'vais pas m'attarder sur des détails inutiles. Annonça-t-il en balayant la foule du regard. J'me contenterai de vous dire que, de un, je suis avec vous, des murmures sceptiques s'élevèrent suite à cette phrase, mais s'arrêtèrent aussitôt que le cendré eut fait un regard noir. Il reprit : Et de deux, je maintiens et maintiendrais le contact avec l'hydre aux yeux verts qui est, pour ceux qui ne le savent pas encore, le chef des opérations.

Cette fois-ci ce fut carrément des cris qui fusèrent, accompagné d'interjections en direction du cendré, plus ou moins respectueuses, et, rapidement énervé, ce dernier hurla dans le micro :

- PUTAIN JE VOUS DEMANDE PAS VOTRE AVIS EN FAIT!!!

Un homme, au fond de la salle noircie par le monde, l'interrompit :

- Et donne nous une seule bonne raison pour que ce soit toi et pas quelqu'un en qui on a tous confiance ?!

Les mâchoires contractées, prêt à exploser, au sens propre comme au sens figuré, Katsuki lui fit un regard emplit de haine avant de reprendre :

- Déjà, le prochain qui m'interrompt, qu'il soit, homme, femme, enfant, autre, vilain, sans alter où je ne sais quoi encore, JE LE DÉGLINGUE! BORDEL! ALORS TOI, LE MEC AU FOND, J'AI L'HONNEUR DE TE DIRE QUE JE N'AI PAS UNE, MAIS BIEN TROIS BONNE RAISON D'ÊTRE LE MÉDIATEUR!!! Déjà parce qu'en tant qu'apprenti héro, les gens me font confiance...

Tomura arrêta d'écouter à ce moment là, et, amusé par la tournure des évènements - c'est à dire un Katsuki qui se déchaîne sauvagement- il se dirigea vers la pièce annexe à la salle. Entrant a l'intérieur, il put observer une architecture simple aux murs crépits, avec un bureau plein de paperasse en son centre et un miroir comme seule décoration.

- Alors? Lui demanda une personne assise au fond de la salle, presqu'invisible dans la noirceur de la pièce.

- Tout se passe comme sur des roulettes !

- Comment vous pouvez être sûr qu'il n'y ai pas de fuites?

- Eh bien, commença Tomura, nous avons fouillé chaque personnes avant qu'elles n'entrent, et celles refusant de se séparer de leur portable ont été recalées à l'entrée.

- Ce n'est pas suffisant. Grogna l'interlocuteur. On pouvait deviner, malgré son visage caché par la pénombre, un ton méprisant qui pouvait rappeler celui, supérieur, utilisé par ceux de bonne famille. Ils pourraient tout raconter aux héros ou aux enquêteurs.

- Qui les prendrait au sérieux ? Répliqua le vilain, légèrement amusé. Même moi, je n'y croirais pas. Ou tout du moins je n'y croirais pas si ce n'était pas l'hydre aux yeux verts aux commandes.

- Dans ce cas, j'espère que cette "Hydre" sait ce qu'elle fait.

- Ne t'inquiète pas, Shoto ! Rigola le vilain aux mains. L'hydre a toujours un coup d'avance sur nous. Même plusieurs si je voulais être précis.

- Ouais. Il a intérêt à bien gérer son coup. Je doit me venger de mon putain de géniteur.

Lentement, le fils d'endeavor s'avança dans la pièce, laissant apparaître son visage à la lueur des bougies posées sur la table. Tremblante, cette lumière révéla un visage, qui devait autrefois être magnifique, mais aujourd'hui meurtri par une gigantesque brûlure sous son oeil gauche, mais aussi par une longue cicatrice, blanche, nette, longeant la base de son cou et allant jusqu'au dessous de son autre oeil, devenu blanc. Entrouvrant la bouche, il souffla:

- Il va souffrir, ce connard.

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Izuku attendait.

Patiemment, dans ce couloir, blanc, vide, et dont certains pans de murs se décrochaient et laissaient apparaître des poutres en bois noircies par le temps, le vert était là, pensif, et on pouvait se demander s'il savait réellement ce qui l'attendait. Contrairement à chaque personnes qui étaient passées par ici, il n'était ni nerveux, ni terrifié, ni désespéré.
Il semblait juste être dans une intense réflexion, nullement effrayé, ni même interressé par ce qui allait se passer. Ses yeux verts, bien que perdus dans la profondeurs de ses pensées, brillaient d'une lueur inquiétante, vile, malsaine, semblant pouvoir tuer n'importe quel humain qui aurait eût le malheur d'en être la cible. Le bouclé posa la tête sur ses mains retenues par de simples menottes et, lentement, un soupir passa par l'entrebâillement de ses lèvres, témoignant de son ennui, ennui contraire à la situation.

Car il attendait son jugement.

Et ce dernier n'allait pas tarder à tomber.

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Les sans-alters. Ce nom n'était-il pas ironique? Alors qu'au début c'était eux, les humains normaux, et les "détenteurs d'alter" les monstres, le monde avait tourné. Les personnes banales n'étaient plus celles sans-alter, mais ceux dotés de ce genre de pouvoir. Plus personne ne s'appelait "détenteur d'alter", non. Maintenant c'était la norme. Et c'est toujours ceux en dehors de la norme qui souffrent le plus.

Depuis toujours.

Alors pour changer cette injustice, ceux, que tout le monde repousse, se réunissent. Certains pour le monde, d'autres pour leurs intérêts personnels. Mais cela n'a pas d'importance. Car, dans une révolution, les moyens et le pourquoi importent peu, tant que l'on se bat.

Seuls, ils ne valent rien.

Mais à plusieurs....
























Qui sait?

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Padaboum les gens!!!

V'là un new chapitre, même si j'avoue que le début est plutôt nul :/ la fin aussi en fait... Le problème c'est que quand je me relis je n'arrive pas à savoir si c'est bien ou non -_-'
Breeeef
La pause n'est pas finie car je n'arrive plus tellement à me concentrer sur mes histoires et que j'ai trop de travail avec les cours ... Mais, don't panick, I will finish this book! Oui je fais du franglais. Et j'assume totalement.
Bref, de gros bisous les gens!

L'hydre Aux Yeux VertsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant