Chapitre 11

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- Très bien. Annonça une voix d'un ton fort pour recouvrir le brouhaha de la pièce. Cette dernière devint silencieuse, attendant avec une impatience mal-dissimulée la suite du discours. La décision a été votée.

Pendue aux lèvres du juge, la salle s'était tue dans un mouvement collectif, semblant faire le temps s'arrêter. Le vieillard aux boucles blanches reprit :

- Izuku Midoriya, fils d'Inko Midoriya, et surnommé "l'Hydre aux yeux verts" dans les milieux illégaux, vous êtes accusé d'avoir tué des centaines d'innocents.

Le juge prit une pose pour marquer cette phrase dans l'esprit de chaque personnes présente. L'Hydre aux yeux verts, qui était fixé par la plupart des personnes de la pièce, semblait ne pas se soucier du jugement à venir, ni même regretter un seul de ses actes : assis en tailleur à même le sol plutôt que de se tenir debout comme le voulait la norme, le bouclé ne se départissait pas de son sourire à faire froid dans le dos.
L'éclairage blanc de la pièce mettait en avant la pâleur de son teint qui avait un ton presque maladif, et les cernes qui s'étendaient sous ses yeux.
Les personnes présentes dans la salle détournèrent finalement leur attention du vilain qui entre temps s'était mis à marmonner, pour se reconcentrer sur celui qui prononçait le jugement. Celui-ci se racla la gorge avant de reprendre :

- Mais ce n'est pas le seul crime qu'il a commis : expériences illégales sur êtres humains, séquestration de nombreuses personnes, torture, et certaines sources nous affirment qu'il est à l'origine des agissements de la ligue des vilains.

Son regard dur et froid, montrant le mépris voire dégout qu'il portait au détenu, se posa sur l'Hydre pour le toiser dédaigneusement. Le vert n'y répondit que par son éternel sourire qui ne le quittait jamais: on pourrait le comparer aux enfants qui montraient, fiers  d'eux, leurs prouesses aux adultes, s'il n'y avait pas cette dimension effrayante sur son visage.

- Il sera donc condamné, de par l'ampleur de ses crimes, reprit lentement le vieillard, à la peine suivante:

La salle retenait son souffle, fébrile.

Expirant, le juge finit:

- La mort étant trop douce, il sera ainsi condamné à la cristallisation.

Les yeux exorbités, chacune des personnes présentes furent muette d'étonnement. Et pour cause: ce jugement n'avait plus été appliqué depuis des années maintenant, et seuls les plus grands criminels y avaient le droit.

Le vert resta stoïque face à la situation, et, malgré le brouhaha environnant qui avait repris, il pût entendre sa mère assise parmis les autres lui murmurer :

- Tu n'as que ce que tu mérites.

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- QUOI?! Hurla Katsuki. Mais...

- Tu m'as bien entendu. Le coupa Izuku, agacé. Et la  sentence s'appliquera après-demain.

Katsuki avait beau y réfléchir, il ne voyait pas comment cette situation pourrait être pire. Il murmura, chamboulé, dans un mince filet de voix:

- Mais alors... Pour les plans... Et... Et comment je vais faire, sans toi?

Le cendré était presque recroquevillé sur lui même: son aura agressive avait totalement disparue pour être remplacé par un aspect faible, chétif mais surtout perdu, de telle sorte qu'on aurait dit un chien venant de se faire abandonner le long d'une autoroute.
Izuku, malgré son futur incertain, ne pouvait s'empêcher de jubiler face à l'inversion des rôles : Katsuki était devenu l'être faible et terrorisé, tandis que lui se retrouvait, dominant, au dessus des autres.
Cependant Izuku ne laissa rien paraître et prit un sourire mielleux pour lui dire :

L'hydre Aux Yeux VertsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant