L'enfance De Maman Obone...

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Fille de Tare Engone et de maman Mengue, Obone vit dans un foyer polygame avec plusieurs frères. Le père d'Obone a en effet 5 épouses : la première Mengue, est la mère d'Obone avec qui il a eu Obone et 4 autres garçons , la seconde, est nommée Ndapiare et avec elle, il a 2 garcons, une troisième otiti, avec qui il a eu 4 garcons, une quatrième ngone qui lui a donné 3 garçons et une dernière nana gogo mbe avec qui il a 2 garcons.
La famille d'Obone vit dans un village assez particulier ; un village situé à une vingtaine de kilomètres de la capitale provinciale du Woleu Ntem. Le village où vit Obone et sa famille est un village réputé pour son fort taux de naissances multiples.
En effet, dans ce village nommé Egning, la quasi-totalité des femmes donnent naissance à des enfants mutilples, une situation qui s'expliquent, selon les habitants, par la consommation d'un met spécial à base de feuilles de manioc et autres ingrédients dont eux seuls détiennent la recette secrète. La famille d'Obone n'est pas en marge de cette règle, puisque chacune des épouses du papa d'Obone lui a donné des enfants jumeaux pour certaines, et des triplés pour l'une d'entre elles. De tous les enfants de Tare Engone, Obone est non seulement l'aînée, mais elle est aussi la seule enfant "ordinaire", car n'étant pas jumelle.

De nature espiègle, Obone préférait jouer avec ses amies au lieu d'aider sa maman dans les tâches ménagères, pourtant elle n'était pas paresseuse.
Obone aimait l'école, pas pour la connaissance qu'elle recevait, mais plutôt parce que l'école lui permettait de fuir un temps soit peu sa maison, lui épargnant ainsi des corvées imposées par ses parents. Elle était travailleuse quand elle le voulait, mais cette qualité, elle l'a mettait beaucoup plus au profit de ses jeux avec les autres enfants du village.

Dès qu'elle a été en classe de CM, Obone à été forcée par ses parents d'abandonner le chemin de l'école ; elle n'a donc pas eu la chance de pouvoir goûter au collège.
Etant issue d'une famille d'agriculteurs n'ayant jamais mis les pieds dans une salle de classe, elle a très tôt sucer l'encre de son stylo. Ses parents ne voyaient pas l'importance pour elle de faire "l'école des blancs" , sa place, disait son père, était à la cuisine au côté de sa mère pour l'aider dans ses tâches quotidiennes. Malgré un refus de sa part d'abandonner le chemin de l'école, l'autorité parentale finira par avoir raison d'elle : Obone abandonne l'école finalement en cours d'années, en classe de CM2.

Plus les jours passaient, plus Obone arrêtait de s'alimenter, une sorte de grève de la faim avait été entamée par cette dernière. Bientôt 2 mois déjà qu'elle ne s'alimente plus convenablement, la belle Obone est dégarnie. Ses yeux sortent de l'orbitre, sa chaire autrefois grasse, devenue si fine, laisse entrevoir ses os. Malgré les supplications de sa maman Mengue, cette dernière fait la sourde, elle n'a qu'une seule envie reprendre le chemin de l'école.
À son grand désespoir, son père est indifférent face à sa décision, Obone va se résigner et accepter à contre cœur le chemin du non retour.

Après cet épisode douleureux pour elle, elle va finalement décider de s'adonner aux tâches quotidiennes.  Ses journées n'étaient que répétitives de même scenarios, tantôt elle faisait la cuisine, elle allait au champs, elle se rendait à la pèche et même parfois à la chasse. Étant la seule fille de son père (le reste des enfants de son père n'étaient que des garçons) et la plus grande, son père l'a érigé en femme-homme, elle pouvait ainsi faire tous ce que pouvait faire un homme. Elle piégeait du gibier, et il était même courant qu'elle tuait des éléphants; ce mastodonte qui à lui seul à la capacité de nourrir un village pendant plusieurs jours.

Obone était l'amie des femmes et la potesses des hommes; elle se sentait d'ailleurs mieux avec les hommes qu'avec les filles comme elle. Elle était une sorte de demi-garcon.

À la veille de sa majorité, Obone perd son père des suites d'un empoisonnement...

Vie brisée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant