Rina-celestial Blueprint[REECRITURE]

2.coup de grâce

Comment suis-je arrivée là ?

Telle est la question que je me pose à présent.

Une anxiété sourde s'empare de moi alors que le jeune homme se rapproche de plus près. Je saisis mon téléphone fébrilement, agrippant cet espoir ultime pour appeler à l'aide. Une lueur de secours dans l'obscurité grandissante de la situation. Mon instinct me hurle d'alerter la police au plus vite, de trouver une issue à cette situation cauchemardesque.

Pourtant, il semble avoir une compréhension surnaturelle de mes pensées. D'une voix lourde de menace, il réplique avec une cruauté glaciale.

Lui: inutiles d'appeler la police. Ils ne seront d'aucun secours pour toi. Au mieux, leur intervention ne ferait que hâter ton triste destin.

Un frisson d'effroi parcourt mon corps, mes mains tremblant autour de mon téléphone. La réalité de l'horreur qui se joue sous mes yeux devient plus présente que jamais. Mon espoir vacille, comme si cette voix sinistre avait sapé même la possibilité d'un sauvetage imminent. Ma poitrine se serre, et mes pensées deviennent un tumulte d'agonie et de désespoir.

Lui: peut-être est-ce ton jour de malchance...

Mon pouls s'accélère encore, et une certitude s'impose , aujourd'hui pourrait être le jour où ma vie prendra fin. Une peur primitive, mêlée à une réflexion aiguë sur ma propre mortalité me submerge. Suis-je prête pour ce qui suit ? Ai-je vécu ma vie avec l'intégrité que je me suis toujours efforcée de maintenir ? Le doute et la culpabilité s'entremêlent dans un chaos émotionnel. Mes lèvres se mettent à trembler alors que mes yeux se remplissent de larmes.

Dans un murmure désespéré, je ferme les yeux, priant silencieusement.

Seigneur, pardonne-moi mes erreurs et guide-moi hors de cette nuit terrifiante. Je ne veux pas que cela se termine ici. Je ne suis pas prête.

Mon appel muet au divin se mêle à la réalité brutale qui m'entoure. Mes genoux flanchent presque, mais je me retiens, implorant intérieurement que cette situation prenne une tournure différente. Les larmes roulent sur mes joues alors que je réalise que cette pourrait bien être ma fin. La vie que j'ai connue, les rêves que j'ai nourris, tout pourrait se terminer dans cette ruelle sombre.

Moi: s'il vous plaît, laissez-moi rentrer chez moi.

Il laisse traîner un rire sadique. Son sourire dénué de compassion m'atteint comme un coup de poignard.

Lui:  quelle ironie, car je n'accorde jamais la vie à mes victimes. C'est cela qu'on appelle la malchance.

Moi:  c...comment ça ?... Mais je n'ai rien fait de mal...

Lui: que fais-tu seule ici ? Et à cette heure ?

Moi: je...je sors de la boutique... Je travaille là-bas, pas loin d'ici... J'ai eu une journée éprouvante, c'est pour ça que je suis encore dehors...

L'atmosphère devient de plus en plus tendue car chaque mot prononcé portait le poids des enjeux. Ma vulnérabilité est criante.

Lui: as-tu quelque chose à dire, un dernier message avant que je te tue?

Moi: hein ?

Mon regard, empreint d'une supplication désespérée, cherchait à percer le sien. Cependant, son regard demeure froid, dépourvu de toute émotion humaine. Un frisson d'effroi me traverse car ses yeux reflètent un vide glaçant, une absence totale d'humanité. Sa voix, dénuée d'émotion ajoute à la réalité brutale de la situation.

Mon souffle s'accélère alors qu'il pose son arme contre mon front, élevant la menace à un niveau insoutenable. L'urgence prend le dessus et un tremblement incontrôlable parcourt mon corps.

Moi: s'il vous plaît ...

Lui: as-tu un message à transmettre à ta famille ?

Moi: s'il vous plaît...

Lui: cela signifie donc que tu n'as rien à dire ? Dans ce cas, je suppose que je dois en finir avec toi maintenant.

Le désespoir m'envahit et je ferme les yeux pour retenir mes larmes. Mon esprit implore le divin comme il peut. Mon Dieu, je t'en prie, sauve-moi de cette situation. Je ne veux pas quitter ce monde sans avoir accompli ma mission. Je veux me marier, achever mes études, aider mes parents à sortir de la modeste existence qu'ils ont connue. S'il te plaît.

Je sais , cela parait il enfantin mais sur le coup , je ne contrôlais aucunement mes pensées.

Les minutes semblent s'étirer à l'infini, emplies de l'angoisse que cet homme a fait naître en moi. Mais les minutes passaient et rien ne se passait. Je fronce les sourcils, tremblante je n'ose pas réagir mais les choses étaient si bizarre en ce moment. Alors ,rassemblant tout mon courage, j'ose rouvrir les yeux pour faire face à son regard pénétrant.

Son arme est toujours braquée sur moi.

Un soupir, presque imperceptible, semble s'échapper de sa bouche. Les traits tendus de son visage se détendent légèrement, créant un contraste troublant avec le danger omniprésent qui m'a maintenue en otage. Enfin, lentement, il laisse retomber son arme le long de son corps.

Puis, de manière inattendue, sa voix retentit comme un verdict:

Lui: rentre chez toi !

Quoi ? Une vague d'incrédulité submerge mes sens, figeant mes pensées dans un instant d'incompréhension. Les mots semblent suspendus dans l'air, une réalité difficile à saisir.

Moi: (hésitante) : je... vous... vous voulez que je rentre...

Lui: ou préfères-tu que je te tue ?

Incapable de prononcer un mot de plus, je secoue la tête frénétiquement. La peur agit comme un carburant, et sans la moindre hésitation, je mets mes jambes en mouvement, courant comme si ma vie en dépendait et ne me retournant pas pour affronter ce qui vient de se passer.

Chaque pas que je fais m'éloigne de l'obscurité de cette ruelle...

m'approchant de la lueur salvatrice de la liberté...

Mon Dieu , seigneur Jésus !

quel coup de grâce...

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À suivre !