"ßaise moi" (Fic kaibaek terminée)

Chapitre 9

.

« -Voilà !

S'approchant davantage de son miroir, au-dessus du lavabo, sa main droite parfaisant une inutile dernière fois une mèche de ses cheveux blonds, tout en jugeant la perfection du trait noir ornant ses paupières, Baekhyun acquiesça.

« -Je pourrai pas faire mieux. Se dit-il tout bas, avant de sortir de la salle de bain.

Pantalon de cuir noir, parfaitement ajusté, chemise ample, d'un blanc immaculé, dont le col, absent, avait été remplacé par un large ruban servant de foulard, la chaînette d'une fausse boucle accrochée à son oreille droite, il avait fait de gros efforts pour en arriver là. Il y avait un petit moment qu'il ne s'était pas autant cassé la tête... depuis la dernière soirée chez Chanyeol et qu'il avait sombré, en fait... Pourquoi tout était devenu si compliqué ?

Son angoisse du matin et cette boule dans son ventre n'avaient pas déserté les lieux. Pourtant il y avait cru, l'espace de quelques secondes, quand il s'était réveillé vers une heure de l'après midi, puis il avait ouvert les yeux et tout était remonté violemment.

Il s'était ensuite levé et avait mangé un morceau, assis sur le comptoir près de la fenêtre de la cuisine, devenu son perchoir préféré depuis quelque temps.

Son escapade dans la cuisine durant alors plus que nécessaire, c'est vers les trois heures et demie qu'il lava le peu de vaisselle utilisée et ressorti de la pièce.

Là, errant dans la maison, de plus en plus paniqué, à l'idée de l'heure qui approchait, il pensa plusieurs fois à appeler Chanyeol pour lui dire qu'il se dégonflait et ne viendrait pas à la soirée. S'excuser de l'être, mais être un lâche et lui demander pardon tout de suite. Puis, fermer portes et fenêtres, éteindre toutes les lumières et faire le mort pour se faire oublier. Se cacher et que personne ne voit son honteux visage, avant la nouvelle année. Mais il ne fit rien et termina son errance devant son dressing.

Il n'avait alors pas choisit des vêtements qui l'auraient fondu dans le décor et qui l'auraient rendu discret, non, inconsciemment, ou justement, peut-être pas tant que ça, il avait méticuleusement choisi ce cuir qu'il savait capable d'allumer des incendies dans les yeux des intéressés et cette chemise tellement blanche qu'elle attirait l'œil, autant dans sa coupe, que dans sa couleur, qui le faisait ressortir du lot.

Il ne pouvait pas s'empêcher de vouloir que Jongin le regarde et le désir.

Jongin ressentirait peut-être enfin quelque chose pour lui, l'espace de quelques heures... Pourrait-il se contenter d'une si fine satisfaction ? Il ne savait pas. Certainement que non. Mais si cela aidait son âme et son cœur à passer la terrible épreuve qui approchait, c'était déjà pas mal.

La souffrance qui viendrait ensuite, il la prendrait, encore une fois peut-être avec moins de regret. Il ne voulait pas que Jongin le regarde avec mécontentement comme il l'avait fait lors de leur dernière entrevue.

...

.

...

A dix-huit heures trente, le taxi qu'il avait précédemment appelé klaxonna devant la maison.

Le cœur battant fort tout à coup, il ne laissa pas l'opportunité à son esprit de réfléchir et enfila son manteau et ses chaussures avant de très vite sortir dehors.

Faisant un signe de la main au chauffeur de taxi pour le remercier de sa patience, il ferma ensuite sa porte à clef en soufflant pour se donner une contenance et rejoignit le véhicule.

Donnant l'adresse à l'homme, il s'enfonça alors dans son siège, regardant défiler les rues et les lumières de la ville frigorifiée par cet hiver précoce, avec angoisse.