La faim justifie les moyens

524 54 19
                                    


C'est dans certaines situations que l'on sent vraiment l'importance d'une personne dans notre vie. Seulement il peut y avoir deux cas. Soit, cette personne est avec nous lorsqu'on vit cette situation. Soit-elle n'est pas avec nous. Moi personnellement, je ne savais pas dans lequel j'étais.

Certes on était dans la même maison, on dormait ensemble sur le même lit. Mame Diarra faisait tout ce qui était nécessaire pour moi. Mais toujours il me manquait quelque chose dont elle m'a privée depuis qu'elle a su que je fréquentais une autre femme. Cette chose qui a été pour moi le moteur de ma vie : son affection. Et j'espère que mon ami Assane m'aidera à redémarrer ce moteur. Bon je vous laisse découvrir vous-même !!!

Après un petit voyage à cause des embouteillages, nous sommes enfin arrivés chez moi. Assane et moi nous avons garé nos voitures et nous sommes montés à l'étage pour retrouver Mame Diarra assise confortablement sur le canapé du salon. Eduquée qu'elle est, dès qu'elle nous a vus, elle s'est levée pour nous accueillir. Puis elle amena de l'eau fraiche et des jus pour que nous puissions nous rafraichir. Après quelques minutes de salutations à la sénégalaise. Assane ouvrit le bal :

Assane : « Bon Mame Diarra, merci pour l'accueil chaleureux. Avant même ton mariage tu étais comme ça et jusqu'à présent tu n'as pas changé. »

Diarra : (.... Avec un petit sourire) « Merci beaucoup »

Assane : « Mais je suis venue ici aujourd'hui pour que l'on puisse discuter ensemble sur un problème. Certes je ne dois même pas m'en mêler. Mais Babacar est mon ami, mon confident. Donc c'est mon devoir de lui tendre la main s'il a des problèmes. »

Mame Diarra la tête baissée elle écouta avec attention les propos d'Assane. Moi de mon côté aussi je suivais discrètement la discussion. »

Assane : « Ces temps-ci je l'ai vu, il n'était pas très en forme. C'est lorsque je l'ai approché qu'il m'a fait part de votre problème. Et je me suis dit qu'il faut que je vienne parler avec toi. Pour te demander de lui pardonner. Certes tout le monde commet des erreurs. Mais le plus important dans tout ça : c'est que l'on assume nos erreurs. C'est le cas pour Babacar. Je dirais même ton mari. Car il t'aime plus que tout. Et toi aussi je sais que tu l'aime plus que tout. C'est normal qu'il y ait parfois des problèmes entre vous. En réalité, c'est ça qui est l'essence d'un couple. Je te le demande encore une fois pardonne-le et stp fait pour le moi. »

Mame Diarra après avoir bien écouté mon ami répondit : « Merci, pour ton intervention. Tu as juste fait ce qui était nécessaire. Lorsque j'ai quitté la maison de mes parents pour venir ici, c'est toi qui m'as transporté. Donc tu as ton mot sur mon mariage avec Babacar. Et tu sais bien si cela dépendait que de toi j'allais le pardonner. D'ailleurs je ne suis même pas contre lui. Mais qu'il me dise juste la vérité. J'ai le droit de le savoir je suis sa femme ».

Assane remua la tête me regarda puis dit à Mame Diarra de nous laisser seul pendant quelques minutes. Diarra exécuta sagement. Une fois qu'elle est sortie. Assane et moi nous entamons une petite discussion :

Assane : « Qu'est-ce qui se passe ? Tu ne lui as pas fait part de la situation ? »

Moi : « Non ! Elle ne sait même pas qui est Fatima je ne lui ai jamais parlé d'elle. »

Assane : « Pourquoi ? Qu'est-ce que tu entends c'est ta femme non ? Elle a le droit de savoir. »

Moi : « Je ne veux pas la mêler dans tout ça. Si Mame Diarra append que mon ex est de retour. Elle sera encore plus jalouse et croira qu'elle perdra son mari. »

Assane : « Ok je vois, tu es dans un vrai problème. Mais tu ne peux plus reculer car elle sait déjà qu'il y'a une femme qui te court derrière. Ce que je te conseille c'est de lui dire que c'est cette fille qui te suit. N 'évoque même pas le terme d'ex ou autre. Fais comme si tu n'as jamais connu la fille. »

Moi : « Donc tu me demandes de mentir ? »

Assane : « A vrai dire oui, parce que pour moi c'est la meilleure façon de sauver ton couple. Sinon Mame Diarra tombera dans un état de jalousie agressive. Et cela va être un ennemi pour votre relation. »

Moi : « Ok je ferais ça, je crois que c'est la meilleure solution. »

Assane : « Et stp je te recommande en tant que frère de couper toute relation entre Fatima et toi. Oublie là et concentre-toi sur ta Mame Diarra. Je ne la connais pas beaucoup plus que toi. Mais tu sais bien que c'est une femme très patiente et qui t'aime. Elle a toutes les qualités d'une vraie femme pour ne pas dire parfaite. Car le parfait n'existe pas. »

Après avoir raccompagné Assane jusqu'à la porte de sortie. J'ai décidé maintenant d'agir et d'appliquer les conseils de mon ami : de parler avec Mame Diarra.

J'ai regagné le salon. Je m'assois sur le l'un des fauteilles. Puis j'appelle Mame Diarra : « Mame Diarra tu peux venir un instant je veux te parler. » Sortie de la chambre elle vient s'asseoir directement sur le tapis. La tête baissée, elle me confia toute son attention. Puis nous entamons notre discussion.

Moi : « Diarra, je sais ce que je suis entrain de faire en ce moment c'est ce que devais faire depuis longtemps. Mais il est temps que tu saches vraiment ce qui se passe dans ma vie actuellement. »

Elle : « Oui je t'écoute. Qui est cette femme ? »

Moi : « Je ne la connais pas. A vrai ne pas dire tellement. Et je ne sais même pas comment elle a fait pour avoir mon numéro. C'est elle qui coure derrière moi. Je lui ai dit que je suis marié et je ne serai jamais amoureux d'une autre femme que toi : Mame Diarra. J'ai bloqué son numéro et j'ai coupé tout lien avec elle. Juste pour toi Mame Diarra ».

Je me lève et j'ouvre la baie vitrée. Puis je reviens m'asseoir et je lui dis : « Regarde l'Océan, parviens-tu à distinguer l'horizon ? ». Elle me répond par un petit « oui ». La discussion continua :

Moi : « Qu'est-ce qui t'a permis de le situer ? »

Elle : « Je peux dire la lumière que la lune jaillit sur l'océan. »

Moi : « Si ce n'était pas la lune, parviendrais-tu à te situer dans la nuit au milieu de cet océan ? »

Elle : « Non, je ne crois pas, je serais perdue. »

Moi : « C'est que je vis actuellement, je suis au milieu de l'Océan, ma seule source de lumière m'a privée de sa richesse. Et cette source de lumière c'est toi Mame Diarra. Tu es très importante à mes yeux. Là où tu es dans mon cœur. Aucune femme n'y est parvenue et aucune femme n'y parviendra. Je t'aime plus que tout au monde. Et tu comptes beaucoup pour moi. J'ai vraiment besoin de toi dans ma vie et stp ne m'abandonne pas. »

Tout à coup les larmes de Mame Diarra se mettent à couler. Elle était sûrement émue à cause de mes phrases douces.

Je la rejoins sur le tapis, posa sa main sur son épaule gauche et elle se coucha sur moi. Je ne jamais ressenti quelque chose de la sorte. C'est comme si on avait soulevé le monde de ma tête. Après quelques minutes de pleures, j'essuyai ces larmes et je lui fais un petit bisou. Elle me répond avec un petit sourire.

Moi : « Je pense que maintenant je suis pardonné »

Elle : (... en souriant) « Oui je te pardonne. Je m'excuse de t'avoir mis dans cette situation. Mais je ne pouvais que réagir comme. Tu es tout pour moi et je ne laisserai personne me prendre ce qui m'appartient. »

Moi : « Pour te remercier je t'invite à sortir dîner ensemble. Va te préparer je t'attends. »

Elle se leva, exécuta, le tout accompagné par un magnifique sourire.

J'étais hyper content de retrouver le sourire de ma femme, malgré qu'au fond de moi je regrettais de ne pas lui avoir dit la vérité. Et ce que j'avais oublié c'est que la vérité c'est comme l'huile dans l'eau, on a beau la mélangée, elle finira toujours par remonter à la surface.

Une chronique de El Hadji Babacar SENE

................. A suivre

N'oubliez de vous abonner pour ne rien rater de la suite. Mais aussi de noter l'histoire et de laisser un petit commentaire si possible. Je serai ravis d'avoir vos impressions sur ma chronique 😉. 

Le souffle de l'espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant