Assez

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Je peux enfin sortir de l'hôpital. Cela me rendait malade de rester ici. Je n'ai toujours pas reçu de visite. Ils ne sont pas venu. Je suis quand même rester une semaine. Mais aucun d'eux à eu envie de se bouger pour venir me voir.

Après quelques conseilles du médecin et des recommandations, je peux enfin sortir. En marchant dans les couloirs, je vois un miroir. En y repensant, ça fait longtemps que je ne me suis pas regardé. Je m'approche doucement et me regarde.

Mes cheveux sont mal coiffé, j'ai d'horrible cernes et je suis aussi pâle qu'un fantôme. En temps normal je ne me le serais jamais permis. Mais, plus rien n'est comme avant. J'ai perdu le peu de confiance que j'avais en moi. Tout ça pour quoi ? Parce que j'étais moi ?

Plus rien ne sera comme avant.

Je laisse cette vision d'horreur pour me remettre à marcher. Comment j'ai pu me retrouver la ? Qu'est ce qui, dans ma vie, à mal tourné ? Pourquoi on ne m'aime pas ? Je sors de cet énorme établissement et me dirige vers chez moi. D'ailleurs comment est ce je suis arrivé à l'hôpital ? Quelqu'un a dû les appeler, mais qui ?

J'arrive bien vite devant la porte de chez moi. J'entends déjà les voix de mes frères. Ils sont joyeux. Ça ne m'étonne plus. Mais, même si je suis habitué, j'ai toujours ce désagréable pincement au coeur. J'ouvre doucement la porte et entre chez moi. Je sens l'agréable chaleur m'entourer. Ça fait du bien d'être enfin ,chez sois. Il y a plus de couleur et de vie qu'à l'hôpital.

Bon, maintenant il est temps de faire mon entrer en scène. J'ouvre la porte du salon et entre. Ils sont tous là. Ils ont tous arrêter de parler pour me regarder. Personne ne dit rien.

"- Karamatsu-nii-san ! Tu es enfin sortis ! C'est cool ! S'exclame Jyushimatsu en brisant ce silence de mort.

- Ouais, c'est cool de savoir que tu n'as rien de grave, renchérit Choromatsu."

J'aurais pu mourir, tu n'aurais pas réagis.

"- Ouais ! Par contre ça va être galère pour toi avec ses plâtre ! Me dit Osomatsu en rigolant légèrement.

- Franchement, tu pourrais faire plus attention quand tu es sur le toit.

- Quoi ? Demandais-je à Todomatsu en tournant la tête vers lui en fronçant les sourcils.

- Bah oui, Ichimatsu-nii-san nous a dit que tu as trébuché, heureusement qu'il était la pour nous prévenir, sinon tu serais sûrement mort."

Ichimatsu a dit quoi ?

Je me tourne vers lui. Il me regarde fixement avec ce regard qui m'a toujours terrifié. Je n'ai pas trébuché. Il m'a bel et bien frapper alors que j'étais au bord. Il l'a fait exprès.

"- Oui, je devrais faire plus attention je sais."

Je leur fait dos le poing serré et je décide de monter en haut pour aller dans la salle de bain. Même si je galère un peu, j'y arrive. On va dire que je me suis déjà retrouver en béquille une fois, mais je préfère effacer cet épisode de ma tête. Du coup, j'ai eu le temps de m'habituer.

J'arrive enfin dans la salle de bain et m'enferme. Je soupire et m'assois par terre en faisant attention. Pourquoi est ce que ça m'arrive ? Qu'ai je fais de si mal pour être détesté comme ça ? Je sens les larmes dévaler mes joues. Encore une fois, je me réfugie pour pleurer ma peine. Personne ne l'a jamais remarqué. Je suis un si bon acteur que ça ?

J'aimerais tellement hurler ma douleur.
Qu'ils comprennent comment je me sens.
Qu'ils comprennent tout le mal qu'ils me font.
Qu'ils comprennent que je suis humain et que j'ai des sentiments.
Qu'ils comprennent que sous mon masque, il y a un petit être fragil.

Je voudrais juste qu'ils me comprennent.

Les larmes redoublent sur mon visage. Je ne peux plus m'arrêter. Mon coeur me fait si mal. Tellement mal que j'ai envie de me l'arracher pour ne plus souffrir. Après une durée indéterminé, toute l'eau de mon corps était désormais sortis par mes yeux.

Je me lève, le regard vide et sors enfin de la salle de bain. Mes yeux doivent être vraiment rouge. Enfin, peu importe. Je vais dans notre chambre et heureusement, il n'y a personne. Jai besoin d'être seul. Je baisse les yeux. Enfin...J'ai toujours été seul mais pour une fois, ça ne me dérange pas.

J'ouvre le placard et sort un cahier que j'avais pris soin de cacher. Je l'ouvre et le pose par terre. Je pend également un stylo et me met à écrire. Ce cahier c'est un peu comme un journal intime. J'écris toute ma vie dedans et ce que je ressens. C'est comme si je me confiait à quelqu'un sauf que j'écris juste ce que je ressens.

Puis, en relisant toutes ses pages, je réalise à qu'elle point ma vie à été.....Triste.

Même quand je mettais un voile d'illusion devant mes yeux, la vérité ne cessait de me briser petit à petit. Me rattrapant dans mon magnifique mensonge. Jusqu'à détruire mon monde parfait.

Jusqu'à me détruire.

Et aujourd'hui j'en ai assez.

Assez de tout ça.

Assez du monde.

Assez de vous.

Assez de moi.

Et c'est pour ça que vous lisez ça. Car j'en ai eu assez. Je ne sais pas comment vous allez réagir mais je pense que si vous êtes allez jusque là c'est un bon signe. Et je vous demanderais de rester jusqu'à la fin. De rester jusqu'à La Note. Pour que je puisse finir mon histoire.

Je n'aurais donc jamais pu devenir une de ses étoiles dans le ciel qui brille de mille feu. Je n'étais qu'une poussière à qui on ne prêtait pas attention. Malgré tout mes efforts pour étinceler, je restais dans l'ombre de la tristesse. Sans que personne ne vienne.

Et voilà pourquoi j'en ai eu vraiment

Assez.

Aimez MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant