The Life I Had Before / P. Jm. [FINI]

Part 2-4 : For being me.

"Je..."

"Voyons, approche Sunjee, je ne te ferais pas de mal."

"Et maman ?"

"Viens je te dis."

Son ton cette fois était plus autoritaire, plus ferme.

Je m'exécuta et m'avança de quelques mètres.

"Bien. Tu vois, ta mère est...enfin elle s'est...elle a décidé de mettre un terme à sa misérable vie..."

J'avais des difficultés à comprendre ce qu'il me disait. Je ne parvenais pas à savoir s'il disait vrai...ou peut-être que j'avais juste peur d'admettre la vérité.

"...alors je me suis dis que, dans l'ordre des choses, et par amour, j'allais la suivre dans son désespoir. Mais, tu sais, après j'ai pensé à quelque chose. Pour finir la chaine, boucler la boucle, il fallait que tu nous suives, nous sommes une famille après tout, n'est ce pas ?"

Je recula d'un pas, mes muscles étaient tétanisés. Je n'avais pas peur de lui, j'avais peur de comprendre ce que cet homme que je ne reconnaissais pas prétendait.

"Je t'ai donc attendu, et tu es enfin revenue vers papa ! Qu'en penses tu ma fille ?"

Mes mains se mirent à trembler et je parvins à murmurer quelques mots étouffés.

"Ne...m'approche...pas."

"Tu brises le coeur de ton papa Sunjee. Mais je ne peux pas aller contre ta volonté, ce serait être un mauvais père"

Je poussa un léger soupir de soulagement en comprenant qu'il ne me ferait aucun mal.
La peur de mourir venait de me laisser.
Il ne restait plus qu'à-

"Alors, je vais te faire confiance. Maman et moi, on va t'attendre d'accord."

Je peinais à comprendre ses mots, si bien que mon cerveau ne paraissait pas fonctionnel.

Et il porta l'objet à sa tempe d'une vitesse que je ne lui soupçonnais pas, et je n'eu pas le temps de dire un mot.

"Nous t'aimons beaucoup Sunjee. Tu sais ce qu'il te reste à faire."

Et, alors que je me ruai sur mon paternel, un bruit sourd résonna dans la pièce, un liquide chaud vint peindre mon visage, et le corps de mon père s'écroula sur la canapé pour entreprendre une sieste sans réveil.

Mes yeux étaient grands ouverts face à la scène qui venait de se dérouler.

Et mon cerveau se remit en marche comme par magie, me faisant comprendre que ma mère s'était suicidée il y a un moment, que mon père m'avait attendu et souffert en silence, qu'il venait de se tuer devant mes yeux dans notre salon et qu'il souhaitait que je fasse de même.

Mes larmes ne voulaient plus couler, un orage rententit et mes jambes me lachèrent.

Devant moi, le corps sans vie de mon père et son flingue dans sa main.

Mollement, mon bras bougea de lui même pour saisir l'objet qui était le seul dans un rayon de deux mètres à être entièrement propre.