The Life I Had Before / P. Jm. [FINI]

Part 3-1 : I have to tell you

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8 Août 2018 - 20 ans.

Je me réveille à nouveau dans cette salle blanche aux odeurs de désinfectant. Les draps pâles, les blouses bleu ciel, le bip répétitif et entêtant des machines qui m'entouraient, la couleur pourpre de mon sang qui circulait dans un cable de plastique...

Couloir blancs, couloirs noirs.
Ils contiennent mes cauchemars, m'attirent vers le rêve.

L'écho du silence.
Juste moi et les autres.

Ceux que je ne connais pas, mais avec qui je partage la même douleur,
opressée entre quatre murs d'une blancheur aveuglante.

Le froid incandescent du métal de ce lit me donnait des frissons dans l'échine.
Mon lit...

Tout me dégoûtait.
D'un profond dégoût indescriptible.

Cette endroit m'avait enlevé ma liberté, ma faim, mon envie de vivre entre ces murs clos. Mais il y avait autre chose, quelque chose de plus important.
Ce lieu m'avait arraché tout souvenir de cette chose qui fait battre mon coeur.

Que pouvait donc être cette chose ?

Je ne sais pas, et ce n'est certainement pas ici que je trouverai une réponse.

Aujourd'hui, j'ai 20 ans.
C'est donc ma vingtième année passée sur Terre.
Le quart de ma vie.
Un grand cap dira-t-on.

C'est aussi l'année où ma défunte mère m'a mit au monde.

Tout dépend de comment on le voit.
Oui, tout est une question de point de vue.

Peu importe, ils veulent bien me laisser sortir ce soir.

Avec un employé comme pour s'assurer que je ne fasse pas n'importe quoi, bien sûr.
Quelle plaie. Je vais devoir me coltiner un inconnu le temps d'un soir.

Surtout que je ne comptais pas aller au resto...

Oui, j'étais décidée à trouver la vérité.

Ce soir, j'allais retourner à la source du problème. Quelque chose me manque et, étrangement, le soir du 24 Août 2015, ma mémoire a fait une ellipse.

Pourquoi ? Comment ?

Je devais le savoir pour me sentir bien.
Pour me sentir complète.
P

our me sentir normale.

*Toc toc toc*

17h32.

"Je peux entrer madmoiselle Lee ?"

Il connaissait mon nom, je suppose que c'est mon fameux accompagnateur.

"Oui."

La porte s'ouvrit, et un homme entra.

Étrangement, il m'avait l'air familier. Comme si je l'avais déjà croisé quelque part.

"Oh...on ne se serai pas déjà croisé ?"