The Life I Had Before / P. Jm. [FINI]

Part 3-3 : And that I loved you

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"Sunjee, va prendre l'air. Je vais discuter avec cet homme encore un peu. Ne t'éloigne pas trop."

Je hochai faiblement la tête, incapable de faire quoi que ce soit d'autre, et recula lentement dans la pénombre et le froid nocturne qui était le seul à pouvoir accueillir mes maux.

Un fois dehors, mes yeux brillants de tristesse parcouraient le paysage qui s'étendait devant moi.

Les lumières orangées des quelques réverbères se reflétaient dans mes pupilles humides.

Je fis résonner mes pas sur le béton dur et avança vers l'inconnu en ignorant le conseil avisé de Yoongi.

Je marchais sans me soucier de ce que je laissais derrière moi, parce que plus rien n'importait à présent.

Après quelques minutes, je trouva un banc et m'y assis. Je ne savais pas où j'étais, ni quelle heure il était.

J'étais juste là sans l'être.

"Il fait froid, vous ne trouvez pas ?"

Une sensation étrange me parcouru, glaçant mon sang.

Mon coeur fit un bond à l'entente de cette voix qui pourtant ne me rappelait rien de concret.

Quelqu'un venait de parler derrière moi.
Ses pas s'approchaient lentement vers ma position.

Je me retourna vivement vers la silhouette à présent visible grâce à la lumière du réverbère.

"Ça faisait longtemps, Sunjee."

Je me figea entièrement.

Maintenant que je le voyais, c'était comme une évidence.

Ses yeux pétillants, son sourire, ses joues rosies par le froid, son sourire hésitant mais pourtant bien présent.

Il n'avait pas tant grandi, mais pourtant il paraissait un peu différent.

Mais cette personne était bien celle que j'attendais. Celle que j'ai attendu pendant 3 ans.

"Jimin..."

Le souffle coupé, la voix éraillée, les yeux larmoyants.
Voilà comment je me présentais devant lui après toutes ces années.

Cet instant, ce cours instant où j'avais perdu le plus important, où j'avais perdu ma raison de vivre, celui qui m'a obligé à tout effacer.

Je m'en rappelais à présent, puisqu'un immense bonheur trouve toujours compensation dans le pire des malheurs.

Et je me demandais si c'était une bonne idée, finalement, de vouloir me souvenir.
Parce que j'avais si mal à présent.

Je me leva d'un bond et recula, effrayée par cet homme qui venait me hanter en cette nuit si particulière.

Mais je tombais et mon dos heurta le réverbère dans un bruit métallique affreux qui fit hurler tous mes os.