The Life I Had Before / P. Jm. [FINI]

Part 2-2 : And it hurts me a lot.

Je me sentis soudain honteuse face à l'homme qui se tenait devant moi, mais aussi époustoufflée par sa beauté presque aussi pure que celle d'un ange.

Sa peau de porcelaine était en contact avec la mienne, ses billes noires me fixaient intensément et ses cheveux de la même couleur tombaient harmonieusement sur son front.
Ses lèvres fines et rosées finirent par se fermer et je réalisa qu'il venait de parler.

Mais je n'avais rien entendu, alors je restais là, comme une idiote.

Je voulais me tourner vers Jimin pour lui demander de m'aider, mais j'étais captivée par le mystère qui paraissait entourer ce jeune homme sûrement âgé de quelques années de plus que nous.

"Euh...madmoiselle ?"

J'entrouvris la bouche pour répondre, mais une force brutale mais protectrice me ramena en arrière.

Jimin se plaça alors devant moi, presque l'air menaçant, alors que l'inconnu que je ne voyais à présent qu'à moitié ne m'avait rien fait.

Je réfléchis un court instant, durant lequel l'inconnu dévisageait Jimin avec étonnement, puis me décida à parler.

"Excusez moi monsieur ! Je suis vraiment désolée !"

Il hocha lentement la tête, sourit de manière énigmatique et presque timide, comme si c'était déjà pardonné depuis l'instant où c'est arrivé, avant de se tourner de l'autre sens.

"Ce n'est rien, bonne soirée."

Je le salua à mon tour tandis que Jimin restait positionné devant moi, et l'homme parti.

Lorsque sa silhouette disparu, avalée par la foule, je repris la parole pour sermoner Jimin.

"Qu'est ce qu'il t'arrive Jimin ! Il n'allait pas me faire de mal !"

J'étais honteuse du comportement du blond. Je sais bien qu'il cherchait à me protéger, mais cet homme ne m'avait rien fait ! Il m'avait même rattrapé alors que je tombais !

"Quoi ? T'as pas vu à quel point tu peinais à parler ?!"

Il me fit les gros yeux en insistant bien sur ce point que moi même je lui accordais, au fond.
Mais j'avais bien trop de fierté pour clamer mon tord.

"Et...et alors...?"

Ses lèvres s'entrouvrirent de stupéfaction quand mes joues s'empourpèrent de honte, mais il ne paru pas interpréter ces rougeurs de la même manière.

"Ne me dis pas que tu es tombée sous son charme ?!"

Je me mis alors directement dans une position de défense. Certes, la beauté de cette homme m'avait intimidé, mais pas à ce point !

"Quoi ? Mais !? Et...et si c'était le cas ? Qu'est ce que ça peut te faire hein ?"

La provocation était sortie toute seule, sans que je ne puisse y réfléchir.

D'une certaine manière, mon coeur attendait une réponse précise que je ne saurais trouver.

Alors il parut étonné, offusqué, et baissa la tête avant de me lancer un regard froid sans une once de pitié.

"Laisse tomber."

Il avait l'air vexé et ne dégnait m'accorder un seul autre regard.

Si bien que j'avais l'impression d'avoir loupé un épisode.

J'avais mal tant j'étais déçue. De lui, de moi surtout.

Son absence de sourire figea le temps dans un espace glacial et effrayant.

Je regardais son dos qui s'éloignait vers la sortie.
Il avait reprit ma valise sans un mot.

Sans contrôler grand chose, je tendis ma main vers lui comme pour le retenir, comme pour m'excuser.

Mais aucun mot ne sortait de ma bouche et il continuait de marcher au loin sans un regard en arrière.

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Comment pourrai-je avoir accès à ces souvenirs ?
Je sais qu'ils sont là, quelque part dans ma tête, à attendre d'être débloqués.

Je veux les voir. Même si c'est dur, même si ça fait mal, même si j'en pleure, même si j'en crie de désespoir, de regrets singlants.

Cette impression d'avoir oublié quelque chose qui m'était important me rendait malade.

Mais je ne suis pas folle, je le sais.

Sinon pourquoi j'aurais un trou de mémoire de mes cinq à dix-sept ans ?

C'était comme si j'avais fait exprès d'oublier quelque chose, quelqu'un.

Le médecin a parlé de "traumatisme crânien".
Le psychatre a parlé de "décision de mon inconscient pour protéger mon coeur."

Une sorte de moyen d'auto-défense, mais aussi d'auto-destruction.

Comme si cette inconscience avait voulu me sauver d'un moment présent, sans avoir pensé au futur.

C'est étrange mais...
...j'ai l'impression d'avoir aimé.

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