The Life I Had Before / P. Jm. [FINI]

Part 3-2 : That I've missed you,

Alors nous étions là, à marcher sur une route que je ne reconnaissais plus. J'espérais pouvoir retrouver quelques souvenirs sur ce soir là, mais rien n'y fait.

Ça fait longtemps maintenant. Trois ans. Les routes sont refaites, les herbes ont poussé. Des maisons se font démolir, d'autres construire.

Quelle était ma place dans ce paysage, à présent ?

"Toujours rien ?"

Me demandait le noireaud en se tournant vers moi.

Je soupire.

"Non."

Puis, à cet instant précis, une voiture passa à toute vitesse, perturbant notre chemin paisible.

Elle était d'un bleu marine, une Audi il me semble. Mais plus je la regardais, plus elle me paraissait familière.

Pourquoi je connaissais cette voiture ?

Je tourne la tête vers la droite, chassant cette idée, et la vue d'une vieille souche m'empêcha tout mouvement.

Là, sur la petite colline, se trouvait un vieil arbre qui n'était plus depuis quelques temps.

Et je me voyais, jeune, me balancer sur ses branches à présent inexistantes.

Comme un flash, certaines émotions me traversèrent l'esprit.

Heureuse. J'étais heureuse à ce moment là.

Pourquoi avais-je oublié cet endroit ?

"Sunjee ?"

Me rappela à l'ordre le jeune homme.

"Ah. Oui, désolé. Je...reprenons."

Après tout, peut-être que je me trompe.

Yoongi hocha la tête et parti devant, tandis que je continuais à fixer le tronc aminci par le temps.

J'avais l'impression qu'il cachait un grand secret.

Mais je me détourna pour poursuivre ma route, sans me douter que la clé du mystère se trouvait tout près de moi, à se cacher par peur de tout faire foirer.

•••▪•••

Elle était là, devant moi.
De son bois mât et de sa taille imposante.
La porte de mes cauchemars.

Elle se dressait là comme un obstacle infranchissable, dissimulant un secret inaccessible.

Yoongi était derrière moi, il attendait.
Et moi je me décidai à faire résonner mes poings sur le bois d'accacia à trois reprises.

Les minutes me paraissaient interminables, sans issue.

Que voulais-je découvrir ici ? Une vérité irréfutable ? Un passé inoubliable ? Un sentiment indéchiffrable ?

La porte grinça amèrement, mettant fin à mes pensées futiles.

Alors, un visage passa l'encadrement.
C'était le visage d'un homme, dans la quarantaine.