Protège-moi ( nouvelle courte terminée)

Lana

— Tromper ? Mais de quoi parles-tu Théo ?

Mes mains tremblent, je suis incapable de reprendre mon souffle correctement. Il m'ignore et se dirige dans sa chambre. Je le suis, abasourdie. Quand il sort son sac de voyage, c'est à ce moment-là que je perds le peu de calme qui me restait.

— Une fois de plus tu t'enfuis, c'est ce que tu sais faire de mieux ! Partir sans raison !

— Sans raison ? Tu me chauffes, tu fais tout pour que je craque à nouveau ! Ce n'est qu'un jeu pour toi ! Tu ne réalises pas le mal que tu m'as fait ! Tu m'as brisé putain ! Brisé !

Il hurle sur moi, hors de lui. Je ne bouge pas, et tente de comprendre ce qu'il me dit.

— C'est toi qui m'as brisé Théo, c'est toi qui es parti sans aucune excuse ! Et là tu me parles de tromper ! Nous étions tout le temps ensemble, j'étais dingue de toi !

— Avec Alex ! Il m'a montré les SMS, les photos que tu lui as envoyées.

— Alex ? Mais jamais de la vie, il était tellement bizarre ! D'ailleurs il m'a attendu devant mon hôtel il y a quelques années, j'ai eu la peur de ma vie ! Je n'ai jamais compris pourquoi c'était ton ami ! Jamais je ne t'aurais trompé ! Et encore moins avec lui !

Il secoue la tête, mes mots ne l'atteignent pas. Il est persuadé que je l'ai trompé ! Si je retrouve Alex, je le tue !

Je l'attrape par le bras et le force à se tourner vers moi.

— Regarde-moi Théo.

La souffrance que je vois dans ses yeux fait écho à la mienne.

— J'ai toujours été honnête, c'était même ce que tu préférais chez moi ! J'ai attendu pour être avec toi et pas avec un autre... Je te jure Théo, jamais je ne t'aurais trompé. S'il...

Il me coupe la parole quand ses lèvres s'écrasent sur les miennes, il me soulève comme un poids plume. Instinctivement j'enroule mes jambes autour de sa taille. Il m'embrasse comme si sa vie en dépendait et je lui rends son baiser avec la même intensité.

Ça m'avait tellement manqué, j'ai l'impression de pouvoir respirer à nouveau. Ce poids que je traîne depuis toutes ses années s'envole.

Je passe ma main dans ses cheveux, tire légèrement, je le sens grogner contre ma bouche, il attrape ma lèvre inférieure entre ses dents et tire un peu avant de la relâcher.

Ses lèvres me quittent et son beau visage s'enfouit dans mon cou, puis me serre. Fort.

— Je crois qu'il faut qu'on parle, mais là tout ce que je veux c'est toi !

Théo grogne contre mes lèvres tandis que son érection grandit contre mes cuisses. Même si je voulais m'arrêter, je ne pourrais pas. La sensation de sentir son corps contre le mien m'a trop manqué !

Il me dépose dans son lit. Il se met à genoux devant moi et m'enlève mes chaussures. Puis avec une lenteur qui me rend folle, il fait glisser ma robe et mes sous-vêtements au sol. Allongée nue devant lui, je l'observe se déshabiller avec lenteur, redécouvrir son corps sculpté me rend dingue. Je me rassois pour l'aider à aller plus vite, mais il secoue la tête pour m'arrêter.

— Théo, faut vraiment que tu te dépêches j'ai besoin de te sentir en moi.

— Patience... Huit ans bordel. Huit ans

Dans la seconde ses lèvres retrouvent miennes alors que ses doigts descendent le long de ma gorge, entre mes seins, mon bas-ventre. Je me cambre et écarte légèrement les jambes pour lui faire place. Nos peaux nues se touchent, mes seins durcissent de plaisir et je laisse courir le bout de mes doigts le long de son dos. Théo délaisse ma bouche pour voyager sur mes seins, jamais ils n'ont été aussi sensibles. Il continue sa descente sa langue goûte ma peau jusqu'au creux de mon aine, longe le haut de mon pubis, le bas de mon ventre, sans jamais franchir la limite.

De ses deux mains, il écarte tendrement mes jambes, sans briser le rythme. Sa tête disparait entre mes cuisses et sa langue se plante dans ma féminité. Je me cabre et m'accroche à ses épaules pour que sa bouche reste collée à moi. Tout mon corps et mon âme se sont embrasés. Ma peau est en feu. Le plaisir m'inonde, mes soupirs se transforment en cris. Quand j'explose sous sa langue, il remonte et me regarde dans les yeux.

— Putain tu es magnifique, me souffle-t-il.

Son front collé au mien, je ferme les yeux et tente de reprendre mon souffle.

Je l'embrasse à nouveau et ondule du bassin pour lui faire comprendre que j'ai besoin de lui. Il dépose un léger baiser sur le bout de mon nez, la bouche et quand son regard se soude au mien, il plonge lentement en moi. Millimètre après millimètre sans jamais quitter mon regard.

— Mon Dieu Théo !

Je lui attrape le visage avec mes deux mains et l'embrasse de tout mon cœur. Mes jambes se nouent autour de sa taille je suis prête à exploser, il le sent, il continue ses va-et-vient torrides, sa respiration s'accélère au rythme de la mienne.

Dans un ultime coup de reins, il pousse un long râle rauque. Ses mains empoignent mes cheveux, en m'obligeant à me cambrer je le rejoins alors dans un orgasme puissant.

Il y a un grand silence, nous restons enlacés un long moment, encore tremblants de plaisir.

— Tu me crois ?

J'ai besoin de savoir qu'il me fait confiance.

— Oui même si au fond de moi, j'ai envie de croire que tu m'as trompé...

Quand il voit mon incompréhension, il continue :

— Car ça veut dire que j'ai perdu tellement d'années sans toi, j'ai souffert, je t'ai maudit.

Je me mets au-dessus de lui et le coupe en l'embrassant à nouveau.

— Je t'en veux tellement de m'avoir abandonnée, ça m'a rendu malade, mais avec le recul, je sais que je n'aurais pas eu cette carrière, tu n'aurais pas fini dans l'armée. On doit se concentrer sur le futur, nous. Et j'ai quelques idées de la façon dont tu peux te faire pardonner...

— Dis-moi quoi et je le fais tout de suite.

Je bouge légèrement mes fesses sur lui et il est déjà prêt à remettre le couvert. Je lève un sourcil, surprise.

— Tu sais que tu as libéré la bête qui est en moi, c'est fini on ne sort plus de cette chambre ! Tu es à moi. Me dit-il en rigolant.

— J'ai toujours été qu'à toi et je le serai pour toujours.

Puis nous recommençons plus lentement, moins dirigés par nos urgents désirs.