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Et dans ces moments là, je pleure. Allongée, les yeux rivés sur mon plafond blanc, dans l'obscurité de la nuit, je pleure. Sans trop savoir comment ni pourquoi ni pour quelles raisons, je pleure. Mes larmes roulant sur mes joues de leur plein gré, et contre le mien, glissent d'une facilité et d'une aisance sans pareil. Telle une goutte de pluie sur la vitre d'une voiture un jour d'orage, elles se fraient un chemin jusqu'à tomber sur mon cou, au creu de mon oreille. Silencieuse, aucun bruit ne s'échappe malgré mon envie de crier, hurler au monde. Que dire ? Mon trop plein. Ce vase dont une simple goutte d'eau peut le faire débordé, ce débordement soudain, comme une bombe à eau qui éclate. Une accumulation des choses qui nous détruisent petit à petit, morceau par morceau, jour après jour, sans forcément être de grandes choses. Être ignorer une fois, puis deux, puis quotidiennement, ne pas être écouter, ne pas être prit en compte. Une des grandes choses les plus lentement mortelle est la nostalgie. Tournant vite en mélancolie, elle ronge le coeur, noie le cerveau et inonde les yeux. Sentir et ressentir son coeur se briser à chaque souvenir, réécouter soixante fois la même chanson en boucle pour son air chargé d'émotions. Ces chansons là sont les plus violentes, avec leur airs parfois entrenants parfois dépressifs parfois romantiques et parfois les trois à la fois. Elles nous plongent dans nos plus profonds sentiments et nous transforment en naufragés, cherchant du réconfort dans notre cher passé. Personne ne le remarque, pas même vos extrêmes proches et cette impression d'abandon qui vous colle à la peau ne cesse de s'ancrer dans vôtre âme. La pire chose qui puisse arriver est que vous abandonniez cette optimisme et cet envie d'essayer avec l'espoir d'enfin être écouter. Cet espoir souvent vain qui vous détruit de l'intérieur, dans votre essence même.
21:28

N'est-ce pas ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant