Chapitre 11

6.5K 601 18
                                    

PDV Nasha

Je n'en reviens pas de ce qu'il vient de se produire. Je marche dans les rues depuis des heures, à me maudire moi-même d'avoir cédé au chantage.

Lorsque j'ai posé mes lèvres sur les siennes, il s'était figé, surpris. Je suis restée quelques secondes là sans rien faire, sans que lui non plus ne prenne les devants. Durant ces quelques secondes, la voix de Franck revenait sans arrêt. Je me décidai enfin à faire mouvoir nos lèvres ensemble avant qu'il ne se joigne à moi.

Ses lèvres étaient douces, tendres et carressantes. Ce moment n'a duré que quelques instants, mais jamais il n'a posé ses mains sur moi, approfondi ce baiser, ni même cherché à me retenir lorsque je me suis enfuie à la fin. Comme s'il avait senti mon malaise.

Je rentre enfin et tombe sur Chelsea, nous discutons de tout et n'importe quoi. Et même si ça me détend, je ne peux m'empêcher de penser à ce que je viens de faire. Son petit ami vint nous rejoindre.

-Franck m'a dit que tu avais rencontré un mec au travail me taquina-t-elle.

Franchement j'aurais pu tout lui raconter depuis le début si elle n'avait pas brisé une partie de la confiance que j'ai placé en elle.

-Non, c'est pas vrai.

-Mais si Nash renchérit ce batard. Et d'ailleurs raconte moi comment s'est passé le défilé?

-Très bien, tout s'est bien passé et les clients étaient contents fis-je simplement.

Je décide de leur fausser compagnie et d'aller me coucher. Quelques minutes plus tard Franck entrait dans ma chambre, comme dans un marché aux puces. Ce qui me surprend le plus est qu'il n'était vêtu que d'un boxer.

-J'ai dis à Chelsea que j'allais chercher un verre d'eau alors tu vas faire vite me dit-il en tirant sur ma couverture, découvrant mon corps vêtu uniquement de sous-vêtements affriolants que Liv m'avait gentiment donné pour accompagner la tenue du défilé.

-Waoh dit-il d'une voix rauque en me détaillant de la poitrine jusqu'à mes cuisses. Si Chelsea ne dormait pas ici ce soir, je t'aurais remémoré la nuit magique que nous avons passé ensemble.

Je me redresse vivement et remet ma couverture sur moi en le regardant d'un air mauvais.

-Alors qu'à tu appris? Et ne me répond pas rien parce que si non je vais m'énerver.

Jusque là j'étais restée silencieuse.

-Il ne me parle pas si ce n'est du travail. Comment veux-tu que je trouve des informations sur lui. Cet homme est un coffre fort blindé à lui tout seul et puis l'accord de confidentialité interdit à tous ses employés de révéler des informations même les plus minimes sur lui dis-je excédée.

-Mais tu passes le clair de ton temps dans son bureau, tu aurais pu trouver un moyen... dit-il en m'agrippant le bras pour me mettre debout.

-Aïe, je geins de douleur alors qu'il continue de me faire mal.

-Je l'ai embrassé ce soir dis-je pour qu'il me relâche enfin. Je manque de vaciller alors qu'il m'ordonnait de continuer.
-Et rien du tout, je me suis enfuie juste après dis-je.

-Alors demain tu vas lui parler et...

-Demain il ne vient pas, il va rendre visite à sa mère pour les deux prochains jours.

Je ne sais pas pourquoi il veut ces informations mais l'intérêt qui se lit dans ses yeux lorsque je mentionne la mère de Mr Milner me pousse à croire que je n'aurais jamais dû lui dire...

UN DOUX CHANTAGE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant