Chapitre 6

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J'enfouis mes mains dans mes poches et marche dans la pièce en essayant de calmer mes nerfs. Je regarde Brenda qui fixe son maquillage et arrange son chignon. Je l'ai toujours trouvé magnifique avec ses yeux hors du commun.

-J'espère que tu es contente de toi. Tu as réussi à faire fuir cette pauvre jeune fille que j'ai fais venir un dimanche pour travailler. Tu n'as donc aucune compassion Brenda?demandai-je simplement.

Je n'ai pas l'habitude de me disputer avec elle, et je ne sais tout bonnement pas m'y prendre. J'ai l'impression d'être en contrariété avec moi-même et je n'aime pas cette sensation du tout.

-N'en fais pas toute une histoire, pour réussir dans ce milieu il faut faire des sacrifices et tu le sais. En plus ce n'est pas mon problème fit-elle. Je suis venue te parler d'autre chose.

Je fais un geste de la main pour l'encourager à continuer de parler et elle poursuit.

-J'ai eu un appel de mon banquier ce matin et mes fonds ont considérablement baissé Riky et je ...

Bla bla bla... je me doutais bien que c'est pour ça qu'elle est venue, si non pour quoi d'autre? Il y a deux ans lorsque je traversais une crise elle a voulu changer les termes du contrat de mariage pour pouvoir m'aider si la société fais faillite avait-elle dit. Je commence sérieusement à me demander si elle ne m'aurait pas quitté si j'avais vraiment perdu mon argent.

-Je te signale que nous sommes divorcés Brenda fis-je simplement.

-Pas pour de vrai tu le sais très bien. On en a parlé se défendit-elle.

-Alors tu ne veux plus porter mon nom, ni vivre avec moi encore moins te faire voir en ma compagnie mais tu veux que je continue à partager mon argent avec toi, et que je me tue à te faire l'amour quand tu le voudras. Si je comprends bien c'est ça.

Pendant qu'elle réfléchit à quoi me dire je la regarde et je me demande de plus en plus ce que j'ai bien pu faire à Dieu pour mériter une telle punition. Ma femme, celle que j'ai aimé comme un fou, aujourd'hui m'apparaît comme une étrangère.

-Ecoute Riky,comprends moi tu sais que je le fais pour notre bien à tous les deux. Je n'ai pas le choix mon amour me dit elle en s'asseyant sur mes cuisses.

-Tu sais Brenda j'étais vraiment prêt à tout pour toi, mais ce il y a trois jours, moi aussi j'ai reçu non pas un appel mais une facture à payer dis-je en replaçant une mèche derrière son oreille.

Elle me regardait interloquée.

-Une clinique à L.A. Ne me regarde pas comme ça mon amour, tu sais parfaitement de quoi je parle dis-je en resserrant mon étreinte sur elle.

Je la sens déglutir et cligner des yeux comme elle le fait lorsqu'elle est nerveuse.

-Je peux tout t'expliquer Riky, je n'avais pas le choix et tu le sais.

Je n'en peux plus de ses mensonges. Jusqu'à hier j'étais prêt à tout pour elle. Accepter sa condition d'être divorcé mais de vivre notre amour dans l'ombre, pour le bien de sa carrière. Sa putain de carrière, elle ne pense qu'à ça.

Je la pousse de mes genoux sans ménagement et elle écarquille les yeux surprise.

-On a toujours le choix Brenda. Tu avais le choix de me parler lorsque tu es allé dans cette clinique commettre cet acte immonde lui crachai-je encore sous le choc.

-Je suis désolée me dit elle en pleurant.

Je m'éloigne d'elle et me dirige vers la porte. Elle s'accroche à mon bras  comme à une bouée de sauvetage. J'ai été son appui pendant sept ans. Je lui ai fais confiance, j'aurais tout donné pour elle. Mais aujourd'hui, je n'ai plus aucune envie d'être ce mari compréhensif qui dit oui à tous ses caprices.
-C'est fini Brenda. Tu voulais le divorce, maintenant que je te l'ai accordé je t'en supplie, sors d'ici et laisse moi tranquille.

UN DOUX CHANTAGE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant