Partie 3

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La réaction de Quentin était comme dans mon dessein. Je ne lui en voulais pas parce que je pense qu'à sa place, j'aurais certainement réagis de la même façon. Après avoir terminé de lui exposer ma discussion avec Louise, il repoussa son assiette et croisa les bras devant elle avant de me lancer un regard accusateur et de dire.

- J'espère que tu plaisantes ?

Il avait prononcé cette phrase avec un ton froid que je ne lui connaissais pas. Son visage était fermé et ses yeux toujours ancrés dans les miens. Je ne savais que répondre et me sentais bête d'avoir fait fleurir cette idée dans ma tête. Il continua à parler

- Nos parents nous ont élevé dans la chrétienté, qu'est-ce que tu en fais ? Il est hors de question qu'on fréquente ces personnes, hôte toi cette idée de la tête.

- Ne te fâche pas Quentin s'il te plaît, s'était juste...

- Une idée farfelue qui n'aurait jamais dû dépasser l'entrée de tes oreilles. Et Louise ! Comment peut-elle te proposer une chose pareille !

Quentin était piqué de colère. Il se leva de sa chaise brusquement et resta debout à me fixer, les mains repliées sur ses hanches et poursuivit.

- Anna, retire de ton esprit que c'est une bonne alternative et ne songe pas à y mettre les pieds, je te l'interdis formellement !

- Je... oui bien sûr. Mais n'en veux pas à Louise chéri, elle essayait juste de m'aider.

Il soupira longuement et vint prendre place sur la chaise près de la mienne. Je me tournai pour lui faire fasse puis, il prit mes mains dans les siennes et, sur un ton plus doux, dit.

- Écoute Anna, je sais que ça fait déjà trois ans, je sais que c'est difficile pour toi et ç a l'ai aussi pour moi mais, il faut que tu comprennes qu'il y a des limites que je ne veux pas qu'on franchisse. Et la proposition de Louise est totalement inappropriée. On aura un enfant Anna, on en aura même plusieurs, mais pas de cette façon-là.

Il m'embrassa sur le front puis glissa sa main sur ma joue comme pour me réconforter. Il colla nos fronts ensemble et susurra doucement « tout ira bien, ne t'inquiète pas ». Il me sourit puis retourna à sa place et nous continuâmes à manger.

Après le repas et la table débarrassée, je me dirigeai vers la terrasse arrière de la maison. Lorsque je voulus presser la poignée de la porte, Quentin passa ses bras par-dessus mes épaules et me serra contre lui en disant.

- Tu regardes les étoiles tous les soirs avant de te coucher, je vais finir par être jaloux.

- Il y a de quoi, dis-je d'un ton amusé, elles sont plus mystérieuses et plus brillantes. Mais tu restes irremplaçable.

Sans que je ne m'y attende, il me souleva et me mena jusque sur le grand canapé du salon et m'y allongea. Il alla chercher une couverture et revint se coucher près de moi. On regarda l'un des films de Luis Defunès avant d'aller dormir, enlacés, dans la chambre à coucher.

Le matin, après un réveil aux aurores et des mises au point concernant mon travail du jour, je pris la route pour l'entreprise, laissant Quentin dans sa paperasse. Il avait décidé de travailler à la maison aujourd'hui.

Après un tour au café et à la boulangerie, j'arrivai à l'entreprise et me dirigea vers mon bureau. Je trouvai Louise qui m'attendait devant ma porte. Plus j'avançais vers elle, plus elle me souriait. Lorsque j'arrivai jusqu'à elle, elle lança la conversation.

- Bonjour Anna, je voudrais te parler s'il te plaît, c'est important.

On entra dans mon bureau sans dire mot. Elle prit place sur la chaise du bureau et je fis de même en déposant mon sac dans un casier et mes viennoiseries sur la table devant moi pour commencer à petit déjeuner. Louise se racla la gorge et commença.

Une Histoire de NomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant