Chapitre 2

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MIA
samedi, 10h34

Je dépose le dernier pancake dans l'assiette et éteins le gaz. Lou m'aide à tout mettre sur la table à manger et papa apparaît dans le salon. Il se ramène dès lors qu'il sent l'odeur de la nourriture.

Il se frotte les yeux et j'explose de rire en voyant son short rose avec des poissons. Franchement, faut lui trouver une femme, parce que c'est plus possible comme ça.

- Pourquoi vous rigolez comme des pestes ? demande mon père en déposant un bisou sur ma tête

- Franchement papa jette ce short à la poubelle, il est affreux soupire ma sœur.

Mon père regarde son short et hausse les épaules avant de s'accouder à l'ilot central de la cuisine .

- Tes rentré à quelle heure ? lui demande ma sœur.

- Six heures et quart il soupire avant de prendre un pancake.

- Tu travailles ce soir ? je demande alors.

- Non, mais je travaille cette après-midi par contre... Pizza ce soir ?

J'hoche la tête en enfouissant mon pancake dans ma bouche. Les soirées tous les trois c'est assez rare, alors j'en profite à fond. Mon père nous fait un clin d'œil et attrape un dernier pancake avant de se lever.

- Je vais finir ma nuit, à plus.

Mon père retourne se coucher, et on finit de petit-déjeuner avant de s'affaler dans le canapé.
Je traîne un peu avec ma sœur avant de me motiver à entamer mes devoirs.

De : Nabil

- Je passe te chercher et on va ensemble au terrain ?

À : Nabil

- ok

Je referme aussitôt mon livre et cours dans ma chambre pour m'habiller. J'attrape un jean et un pull avant d'enfiler mes baskets. Nabil habite tout près de chez moi, alors il va arriver d'ici quelques minutes.

Je mets rapidement du mascara avant de prendre mon téléphone et un billet de 10€ que papa a laissé trainer sur le meuble de l'entrée avant de quitter l'appartement.

Quand je sors de l'immeuble, Nabil m'attend en jogging avec son gros sac de foot à la main, en train de râler parce qu'il m'attend. Comme d'habitude. Et lorsqu'on arrive, je rejoins rapidement les filles qui sont sur les gradins tandis que Nabil part se changer.

Juste à côté d'elles, il y a Jean, torse-nu, en short de foot avec son t-shirt à la main, en train de parler à ses potes. J'ose pas vraiment le regarder, mais c'est de la torture.

Quand l'entraîneur crie son prénom depuis le terrain, Jean part rapidement rejoindre les autres. Je reste bloquée sur lui, comme hypnotisée.

- Mia, t'as fini de baver ? me dit Anna.

Je tourne la tête vers elle en faisant les gros yeux. La honte. J'ai été prise la main dans le sac.

- Tu sais qu'il sera là à l'anniversaire de Thomas ? me dit Cassandre.

- C'est vrai ?

Elle hoche la tête, et je sens déjà mon cœur s'emballer. Je réfléchis déjà à la tenue que je pourrais mettre.

- T'as intérêt à le pécho Mia, c'est le moment ou jamais là... elle répond.

Je soupire en regardant mes pieds. De toute façon il sait même pas que j'existe. Il m'a juste passé une fois son stylo quatre couleurs en cours d'anglais en début d'année et, depuis, plus rien.

Quand le sifflet de l'arbitre retentit, je me concentre sur le terrain, parce qu'il n'y a pas que Jean qui est beau gosse. Autant en profiter.

Lorsque mon regard se pose sur les deux garçons à côté de nous, je me rends compte qu'un des deux a déjà le regard posé sur moi.

Je détourne alors rapidement le regard et le reporte sur le terrain. J'ai le cœur qui bat super vite, rien que de savoir qu'un mec me fixe.

- C'est qui le numéro 10 ? demande Cassandre.

- Jules Prudel, il est en terminale STMG répond Anna.

- Il est grave beau, comment ça se fait que je l'ai jamais vu ?

- Il traîne qu'avec des gens qu'on connaît pas...

- Tu le trouves comment Mia ? demande Anna.

Je me tourne vers les filles avant de me reconcentrer sur le numéro 10. Un grand blond musclé.

- Il est beau, mais j'aime pas trop les blonds je réponds alors.

- Ah bah oui, forcément, tu préfères Jean reprend Cassandre.

- Oh oui.. Jean chuchote Anna.

Je lève les yeux aux ciels alors que les filles continuent à se moquer de moi. Quelques minutes plus tard, c'est la mi-temps. Du coin de l'œil, je vois les deux mecs d'à côté se lever. Ils descendent les marches et passent devant nous pour rejoindre un mec que je ne connais pas. Le mec qui me regardait toute à l'heure retire sa casquette et s'appuie contre la grille qui nous sépare du terrain en souriant.

Euh... qui a dit que j'aimais pas les blonds ?

NanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant