Nana

Chapitre 3

MIA
samedi, 17h02

Les filles discutent avec Thomas et Nabil qui viennent de sortir des vestiaires. Moi, j'ai le regard rivé vers le blond de toute à l'heure. Il fume sa cigarette, adossé au poteau tout en parlant à son pote.

- Mia, tu viens avec nous ? j'entends derrière moi, et je reconnais cette voix entre milles.

J'écarquille les yeux et me tourne pour me trouver face à Jean. Je ne rêve pas. Il connaît mon prénom. Et il me demande de venir avec lui.

J'hoche doucement la tête et rejoins les filles qui sourient en me regardant. J'arrive pas à croire ce qu'il vient de se passer.

- T'es toute rouge me dit Anna.

- Il connait mon prénom je chuchote alors.

Cassandre ricane alors que moi je n'en reviens toujours pas. Franchement, quand je vais raconter ça à ma sœur...

Les garçons se mettent à marcher devant nous, alors on les suit jusqu'à un bar pas très loin. On profite du soleil pour s'installer en terrasse. Les quelques fois où j'ose lever les yeux vers Jean, je remarque qu'il me regarde en souriant. C'est fou ce qu'il se passe.

Lorsque je rentre chez moi, mon père me supplie d'aller à la laverie du coin de la rue parce que notre machine à laver nous a lâché. Ainsi, me voilà en direction de la laverie avec mon gros sac à la main et mes écouteurs dans mes oreilles.

À quelques mètres de moi, je remarque une silhouette adossée contre la façade de la laverie. Et, en m'avançant un peu plus, je reconnais blond de toute à l'heure.

Au moment de pénétrer à l'intérieur, le blond pose ses yeux sur moi et me regarde haut en bas sans aucune gêne. Je lutte pour ne pas le regarder mais je dois avouer que ça me perturbe de le recroiser par hasard.

Une fois que tout est fini, je ressors, et le blond n'est plus là. C'est un peu logique, il n'allait pas rester planté là pendant une heure.

Quand je rentre à la maison, je souris en sentant la sauce carbonara de papa. C'est la meilleure du monde. Je rejoins alors ma sœur dans le salon et m'affale dans le canapé à côté d'elle.

- Tu sais pas quoi ?

La brune lâche son téléphone pour relever la tête vers moi.

- À la fin du match des garçons, les filles voulaient aller boire un verre alors elles ont proposé aux garçons. Et là, Jean m'a demandé de venir avec eux.

Ma sœur ouvre en grand la bouche. Au même moment, papa nous appelle pour aller manger. Et en allant me coucher, je repense à cette après-midi. À Jean. Mais aussi au blond que j'ai recroisé par hasard.

Quelle belle journée.