J'ai ressassé tellement de nuits, alors que tout le monde dormait.
J'ai mal vécu ma souffrance, et je la vis toujours autant mal, pensant être seule et je le suis.
J'ai perdu avec le temps des piliers de ma vie, qui m'auraient sans doute sortis la tête de l'eau.
Ais-je des regrets ? Sans doute, mais ceci n'est pas le sujet.
Je veux vous parler de mon retour à la vie seule. littéralement seule. Je ne sais pas et je ne pense pas que l'envie de vivre et de survivre est encore d'actualité, faut dire que je n'ai guère motivation.
Et si vivre pour moi et uniquement pour moi, devrait être suffisant, il ne l'est pas.
Qui suis-je ? Moi la femme, assise sur son lit, vous parlant de ses pensées. Qui suis-je pour me le permettre ? Mais si j'arrive encore à parler, c'est que la nostalgie ainsi que la tristesse ont pris le dessus.
Est-ce que tout ceci est fictif ? Est-ce que je manque d'attention ? Je vais peut-être pas survivre encore un jour de plus, peut-être qu'un jour ça sera définitif. Et cette fois là de trop, je penserais à tous les mots que je n'aurais pas pu dire, pas pu faire.
Je ne serais jamais réellement heureuse. Depuis qu'elle est partie, pour moi, c'est fini.
