L'Arges en aval
Dans le joli val
Le Prince Noir vient
Et il s'entretient
Avec neuf maçons
Maîtres, compagnons
Et Manol dixième,
Leur maître suprême.
Afin qu'ils choisissent
Un endroit propice
Sur ses vastes terres
Pour un monastère.
Et voici, soudain,
Que sur leur chemin,
Un berger les scrute,
Jouant de sa flûte ;
Dès qu'il surgit,
Le Prince lui dit :
"Petit berger, fier,
Jouant de doux airs,
Allant en amont
Avec tes moutons,
Ou descendant de l'eau
Avec ton troupeau,
N'as-tu pas vu là,
Par où tu passas,
Des murs délaissés
Et non achevés,
Parmi des piliers
Et des noisetiers ?"
"Si seigneur, j'ai vu
Des murs délaissés
Et non achevés :
Mes chiens, quand les voient,
Hurlent et aboient,
Comme ils pressentent
La mort qui les hante.
Le Prince l'entend
Et repart soudain,
Suivant son chemin
Avec neuf maçons
Maîtres, compagnons,
Et Manol dixième,
Leur maître surprême.
Les voici mes murs !
Donc vous compagnons
Et maîtres maçons,
Passez aux travaux :
Il faut qu'aussitôt,
Ici, vous leviez
Et le bâtissiez
Mon beau monastère
Sans pareil sur terre.
J'offre mes richesses,
Des rangs de noblesse ;
Ou sinon sachez,
Je vous fais murer,
Murer tous, vivants !...
Travaillant sans trêve,
Leur grand mur s'élève ;
Mais tout travail fait,
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Le Quatrième Pentamètre
Poetryjournal. This happened this evening. I spent the last 18 months deep in thought. What sort of book did people want? A memoir? A how-to? A digital book? A print book? What sort of font? What sort of line spacing and margins and... And for 18 months...
