Un mariage de convenance

Chapitre 20

Hermione se leva dans la même chaise où elle s'était endormie. Draco avait quitté la chambre d'Alice peu de temps après y être entré, donc elle y resta après un moment, elle s'endormie.

Avant de s'endormir, elle se balança juste sur sa chaise et pensa. Elle avait beaucoup de choses à considérer. Elle avait répété ce qu'elle lui dirait plusieurs fois. Il savait qu'il serait en colère contre elle ce matin, et il avait tout le droit de l'être, surtout depuis qu'il avait montré tant de peine la nuit dernière, mais elle ferait en sorte qu'il voit qu'elle était désolée pour tous ces mensonges et ces tromperies, et qu'ils pouvaient toujours s'en sortir. Elle aurait aimé savoir comment il l'avait su. Quand avait-il découvert la vérité ? Avait-il découvert la vérité la nuit dernière de lui-même, ou le savait-il depuis longtemps ? Est-ce que sono père lui avait dit, ou avait-il déduit la vérité grâce à l'évidence en face de lui ?

A partir du moment où ils avaient fait l'amour il y a cinq ans et qu'ils avaient conçu Alice, elle savait que ce jour viendrait. Quand elle s'était laissé entraîner dans ce « mariage de convenance » avec lui, elle savait qu'elle aurait à lui dire la vérité, et elle avait toujours su qu'il le prendrait probablement très mal.

Elle n'avait jamais pensé qu'il pleurerait. Ça, ça lui avait brisé le cœur.

Il n'avait probablement plus envie de l'épouser. Draco, Narcissa et Lucius étaient probablement déjà en contact avec les meilleurs avocats sorciers dans Londres, et dès quelle se montrerait ce matin, ils lui montreraient certainement les papiers pour la garde. Elle allait entrer dans la bataille de sa vie. Elle avait affronté de plus grandes batailles et les avait gagnées, donc elle n'avait pas peur de perdre. Personne ne pourrait lui enlever Alice. Néanmoins, elle avait peur de perdre le peu de bonheur qu'elle avait trouvé avec Draco.

Hermione lava et habilla Alice. Sa petite fille était de bonne humeur ce matin-là. Apparemment, son « grand-père » lui avait promis un tour sur les poneys. Hermione sourit à tout ce que sa fille disait, bien qu'intérieurement, elle était inquiète. Alice semblait si heureuse à nouveau et Hermione ne voulait pas que quelque chose gâche le bonheur de sa fille. La petite fille méritait ce bonheur. Hermione avait autrefois pensé mériter le bonheur, mais maintenant, elle n'en était plus si sûre. Peut-être avait-elle renoncé à son bonheur pour le bien des autres. Peut-être qu'elle avait abandonné tout espoir de bonheur pour se repentir de ses péchés. Ça n'avait pas d'importance ... ça faisait si longtemps que Hermione n'avait pas ressenti un réel bonheur, elle n'était pas certaine de savoir le reconnaitre de toute façon. Ce qu'elle pouvait espérer de mieux, c'est d'être contente et même ça lui semblait hors d'atteinte ce matin.

Elle se lava et s'habilla à son tour, puis, main dans la main, mère et fille descendirent l'escalier. Hermione avait envisagé de laisser Alice en haut au cas où les choses se passaient mal, mais si Alice était avec elle, alors les choses pourraient au moins se dérouler poliment.

Elles marchèrent jusqu'à la salle à manger où Narcissa et Lucius étaient déjà assis aux deux extrémités de la table. Alice retira sa main de celle de sa mère, sauta sur Lucius et lui dit,

« Bonjour, grand-père. Tu as dit que s'il ne pleuvait pas, tu m'emmènerais près des falaises faire un tour de poney. Il ne pleut pas. Tu as vu ? »

Lucius sourit à la petite fille, mais avant de pouvoir répondre, Narcissa dit,

« Alice, assied-toi et prends ton petit-déjeuner, personne ne va à poney jusqu'au falaise. Tu pourras les monter dans le jardin. »

Elle pointa du doigt la chaise à côté d'elle.

Alice courut vers Narcissa, tira la chaise et s'assit.