Ils attendirent plusieurs heures pour aller faire le pique-nique. Après tout, ils venaient juste de prendre leur petit-déjeuner et Alice devait encore faire son tour de poney. Draco avait du prendre le temps de se remettre de toute façon. Alice l'avait appelé « Papa ». Même pas « père », de la même façon que lui appelait le sien depuis sa naissance sûrement. La petite fille qui, deux jours plus tôt, disait ne pas vouloir d'un autre père l'avait appelé lui, son vrai père, « papa » et c'était la chose la plus déchirante mais aussi angoissante qu'il n'avait jamais entendu.
Il alla faire une ballade, tout seul, mais quand il revient, Ingrid, Alice et Hermione l'attendaient toutes dans le jardin de derrière. Ingrid avait dans les bras un large panier à pique-nique. Alice avait un autre petit panier dans l'un de ses bras et son dragon dans l'autre. Hermione elle, avait deux couvertures pliées dans l'un de ses bras. C'est lui qui avait proposé ce pique-nique, mais il avait laissé les autres s'occuper de tout et il semblait qu'elles avaient quelque chose de grandiose. Il sourit en s'approchant Hermione. Elle tendit son bras libre vers lui, la main ouverte, prête à prendre la sienne.
Oui, sa vie était belle. Il avait enfin une belle vie. Il était enfin heureux. Il espérait juste que ce ne soit pas de courte durée.
Ils commencèrent tous à marcher. Alice et Ingrid étaient derrière, et la gravité de la situation lui sauta aux yeux. Il était temps qu'il se marie, il était presque trop tard, et tout se mettait peu à peu en place. Il épousait la femme qu'il aimait, qui avait son enfant, et c'était tout ce qu'il avait toujours voulu, pourtant il se sentait las et surveillé. Il avait peur que quelque chose arrive et gâche tout. Il serrait la main de Hermione, peut-être un peu trop fort, tandis qu'ils marchaient le long du sentier, passant devant des rhododendrons et de hauts pins. Il ne la laisserait pas partir, au propre comme au figuré.
Le sentier montait légèrement et Draco continuait de regarder en arrière pour voir si Ingrid et Alice allaient bien. Tenant toujours la main de Hermione, il offrit à Alice de la porter un peu, mais la petite fille était farouchement indépendante. Il savait qu'elle tenait ça de sa mère qui, elle au moins, laissait Draco lui tenir la main. Quand ils arrivèrent au sommet de la colline, leur propre sommet, Hermione s'échappa de son étreinte et se mit à courir. Elle se tenait sur le sommet de la colline, le vent soufflant dans ses cheveux, les bras tendus, le visage tourné vers le ciel et le sourire aux lèvres.
Il s'approcha d'elle lentement. Elle ouvrit les yeux, le fixa et dit,
« Je n'arrive pas à croire combien je suis heureuse. Ai-je le droit de ressentir un tel bonheur ? »
Cette phrase le prit au dépourvu. Qu'entendait-elle par le « droit » ? Avant qu'il ne puisse répondre, Alice courut vers sa mère. Hermione prit la petite fille, le souleva et lui montra la vallée qui s'étendait sous eux.
« Regarde la vue qu'on a, Alice. N'est-ce pas le plus bel endroit au monde ? »
« Allons-nous vivre ici pour toujours maman ? » demanda Alice.
« Non, pas toujours, mais nous viendrons ici souvent, j'en suis sûre, » dit Hermione.
« Je veux vivre ici pour toujours, » décida Alice.
Elle remua jusqu'à ce que Hermione la repose au sol. Hermione la prévenu de bien se tenir éloigné du bord, puis, pour faire bonne mesure, Hermione lança un sort pour tenir Alice éloigné du bord. Ingrid ramassa les couvertures là où Hermione les avait lâchées avant d'atteindre le sommet, et commença à les étaler.
Alice se mit à ramasser des fleurs sauvages.
Ingrid suivait Alice de près.
Hermione continua de rester plantée sur le sommet de la colline, regardant le ciel, un sourire collé au visage.
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Un mariage de convenance
Fiksi PenggemarHermione Granger avait déjà du vivre un premier mariage désastreux, et n'était pas à la recherche d'un autre, toutefois, lorsque son mari l'a quitté, il lui a aussi laissé beaucoup de dettes. Si Hermione veut garder son commerce et sa maison, elle d...