Coeur d'or (Première Version)

Chapitre 1 :

Bonjour à tous et merci de lire cette histoire qui me tient particulièrement à coeur (ahahahahah, vous avez comprit, Coeur d'Or, qui me tient à coeur *fuit*)

 Quoi qu'il en soit je tenais à remercier @cupkin qui m'a fait ma couverture, vous pouvez retrouver son graphic book sur son profil. 

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture ! 

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Le soleil se dissimulait derrière d'épais nuages noirs avant son passage, comme s'il pressentait toujours son arrivée. Et souvent, son vol attirait la pluie sur les terres en dessous, car l'astre de lumière, en se retirant, attirait la venue de gouttes d'eau. Ses ailes fendaient les nuages et le vent caressait son corps. C'est dans ce genre de moment qu'un sourire satisfait habitait son visage. Il aimait quand le soleil réchauffait sa peau. Quand il volait au dessus des villages, tout le monde arrêtait toute activité pour avoir la chance de l'admirer. Le terrible, mais magnifique Darmüs. La créature humanoïde aux ailes immenses et aux pouvoirs encore plus grands était envoyée par le roi lui-même pour chasser les autres démons, pour chasser ses propres frères de sang. Les villageois appréciait sa présence, mais haïssait son essence même.

Comment pouvait-on aimer un démon ? Et dans le même cas, chacun connaissait son rôle de protecteur. S'il passait sur le village la journée, le soir vous étiez sûr de passer une bonne nuit.

Il semblait toujours se faire porter par le vent et les gens ne le voyaient jamais battre des ailes lorsqu'il passait au dessus d'eux. Il semblait être une divinité qui ne fait pas attention à ceux sous lui. Un demi-dieu pourtant contrôlé par la couronne. Personne ne pouvait croire qu'un démon s'était soumis, de plein gré, à un humain. On l'imaginait difficilement accepter le marché qu'on lui proposait, une âme, une épouse, en échange de la protection qu'il pouvait apporter contre ceux de sa propre espèce.

Quel genre d'être sensé acceptait ce marché quand les démons avaient le dessus ? Pourquoi l'un des généraux de la nation Darmüs s'était lié à eux ? La guerre, qui avait fait rage il y a de cela dix ans, voyait la nation Darmüsienne comme victorieuse de l'événement et pourtant ... à lui seul, il avait condamné la nation des démons à vivre un génocide. Il était puissant, l'un des plus fort de son espèce.

Il était un terrible guerrier qui avait assassiné les siens sans pitié, ni remords. Il effrayait, il fascinait, on le haïssait, mais on ne parvenait pas à oublier son rôle dans la guerre. Depuis, on craignait toujours qu'un autre être démoniaque fasse son apparition, ou même, que se passerait-il si le Darmüs se rebellait contre eux ? S'il ne respectait plus son contrat ?

Pendant ces années troubles, des rivières de sang se déversèrent sur la terre. Le Darmüs qu'on avait employé avait rempli sa mission avec efficacité et les autres démons se faisaient très rares, parfois, on se demandait s'ils n'avaient tous disparu. On racontait parfois qu'il s'était servi des humains pour dévorer les siens et acquérir plus de puissance. Et on l'imaginait la bouche ensanglantée, son ventre empli de la chair de ses congénères, néanmoins, excité à l'idée de voir sa force magique s'accroître.

Ariette ne se souvenait que très peu de cette époque. Elle avait six ans durant cette terrible période. Son village n'avait été que très peu affecté par les événements, mais les contes qu'on avait crée pour cette créature étaient nombreux et leur étaient parvenus des années plus tard. Des histoires qui le mettent en scène, protecteur du pauvre peuple humain contre des êtres trop puissants. Maintenant, la paix était revenue.

On attendait que le Darmüs demande son tribut, la princesse qu'il devait épouser. Tout marché possède un prix et celui des Darmüs est effroyable. Qui sait ce qui allait arriver à cette pauvre jeune femme sous le joug du démon ? Allait-il la dévorer comme il l'avait fait pour ses semblables ? Allait-il l'engrosser pour se faire une lignée ? On lui imaginait les pires sorts possibles, on avait peur pour elle, cependant il y avait un énorme sentiment rassurant à avoir que la victime était déjà choisi et que les autres allaient survivre sans souffrir du marché du roi. Ariette, en tout cas, ne souhaitait pas avoir pitié de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas et bien d'autres préoccupations occupaient son esprit ...