Chapitre 38

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Charlie est venu avec moi et mes amis à la récré. Je suis heureux qu'ils ne s'entendent pas trop mal. Au contraire ! Malgré des différences flagrantes entre lui et Lou ils ont l'air de super bien s'entendre et pareil avec les deux autres garçons.

Je suis prêt à m'habituer à revivre cette journée en boucle pendant une décennie si je peux simplement être avec ces quatre merveilleuses personnes.

Comme d'habitude, nous nous mettons ensemble à chaque cours. En dernière heure, nous nous amusons et nous nous disputons sur le sujet des céréales avant ou après le lait. Nan parce que sérieusement ! C'est quoi l'intérêt de mettre les céréales après le lait ???

Très peu de personnes écoutent le cours de français et la plupart en profite pour parler à leurs voisins. Je vois une fille au loin nous montrer du doigt et j'essaie de suivre leur conversation sans grand succès.

- Qu'est-ce que tu regardes Méo ?

Je tourne brusquement la tête et force un sourire.

- Oh rien.

- Tu mens.

Il regarde par-dessus mon épaule et fixe à son tour le groupe de garçons et de filles qui semble impliqués dans une conversation forte intéressante. Un garçon se rend compte que nous les regardons et il enroule ses bras devant son visage pour faire semblant d'embrasser quelqu'un avant de s'esclaffer avec les autres.

Je soupire. Non mais sérieusement ? Je me demande bien où nous pouvons bien aller avec des imbéciles pareils...

Chaque muscle du corps de mon petit-ami se tendent. Je ne sais pas réellement si ce qui se lie sur son visage est de la peur, de la colère ou une envie de meurtre. Je ne vous cache pas que la dernière émotion semble être carrément plus présente que les deux autres. Je ne sais pas du tout comment réagir.

Comment réagir lorsque ton voisin récemment devenu ton petit-ami commence à s'énerver contre d'autres personnes de la classe parce que ces personnes sont, sans aucun doutes possibles, en train de parler de nous ? Et je ne parle pas ici de petites conversations toutes gentilles...

Dès que la sonnerie retentit Charlie et moi sortons le plus rapidement possible. Nous sortons du lycée et lorsque nous arrivons loin de toutes ces personnes qui nous jugent, j'attrape la main de Charlie et me met à courir dans la rue en le tirant avec moi. Nous arrivons vite chez moi et nous montons directement dans ma chambre.

Je m'assois sur mon lit et regarde l'objet de mes fantasmes faire les cents pas puis ajoute :

- Ne te stresse pas pour ça Lie.

- Tu ne t'en soucie pas toi ?

Il s'arrête de marcher et se met face à moi en me fixant.

- Pas tellement. Enfin, plus maintenant.

- Sérieusement ?

Il me sourit et un petit rire léger s'échappe de ses lèvres.

- Bah oui pourquoi ?

Il me sourit et s'assoit à mes côtés sur le lit.

- Tu sais pourquoi j'étais si en colère contre eux ?

- Non dis-moi.

- Parce qu'ils osaient parler de toi.

Je souris, attendri, et pose ma main sur la sienne.

- T'es trop chou pour moi Lie. Mais tu n'as pas peur ? Je pensais que tu serais plus en colère parce que tu ne veux pas que nous deux ça se sache.

- A vrai dire j'ai un peu pensé à ça mais tout s'est effacé dans mon esprit et je ne pensais qu'à toi.

- Hum... Donc c'est bien ce que je disais ; tu es bien trop chou Charlie. Tu as une carapace de mauvais garçon avec une assurance qui semble être infaillible et pourtant tu es quelqu'un d'extrêmement timide et qui cherche toujours à cacher ses sentiments en dessous de sa veste en cuir. Je suis heureux que tu m'aies laissé voir ce qui se cache derrière toutes ces apparences.

Les yeux de Charlie brillent et il sert fort ma main.

- Et après tu dis que c'est moi qui suis chou Méo.

Il baisse la tête et je la remonte en posant ma main sur sa joue. Mes lèvres retrouvent les siennes comme si c'était ce qu'elles attendaient depuis le matin-même ce qui, je ne vous le cache pas, est carrément proche de la vérité.

Il prolonge le baiser ce qui me fait grogner de plaisir. Nous sommes très vite à cours de souffle et nous collons nos fronts l'un à l'autre le temps de récupérer.

Ses lèvres frémissent et je souris. Il ouvre la bouche pour me dire quelque chose puis la referme et ses lèvres s'entrouvrent à nouveau pour laisser échapper ces quelques mots :

- Je t'aime.

Trois mots.

Sept lettres.

Et la seule chose qui pouvait me rendre réellement heureux.

- Je t'aime aussi Charlie.

Bizarrement je ne crois pas avoir un jour dit une chose plus vraie que celle-ci, plus honnête.

Quand suis-je tombé amoureux de lui ? A vrai dire je n'en ai aucune idée. Je sais juste que dès que je l'ai vu quelque chose au fond de moi a su que c'était lui. J'ai l'impression que seul lui peut réellement me comprendre et qu'il sera toujours là pour moi tout comme je compte bien toujours être là pour lui.

Ses lèvres s'étirent et il m'offre le plus beau sourire que je n'ai jamais vu et des petites fossettes se forment de chaque côté de sa bouche. Je me penche vers lui et les embrasse avant de retrouver ses lèvres.

C'est magique de se sentir à ce point euphorique juste parce que t'es en présence de la personne que t'aimes.

Mon cœur rate un battement et je passe ma main sous son t-shirt. Je caresse son torse mince et un peu musclé et je le fais se renverser sur le lit pour que nous nous trouvions allongé, lui sur le dos et moi à cheval sur lui.

Ce qui est bien avec le vrai amour c'est que tu ne doutes pas. Si ça doit se passer alors ça se passe et c'est ce que j'aime.

J'ai enfin trouvé mon évidence, mon Charlie.

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Voilà le dernier chapitre... Il reste encore l'épilogue et un bonus et ce sera fini.

- A

CharlieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant