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Mohamed

Je n'en crois pas mes yeux ! Comment a-t-elle pu corriger tout ça si vite ? Tout est là, bien corrigé, impeccable. Elle est incroyable !

Le téléphone sonne
— « Annule tous mes rendez-vous aujourd'hui, je veux me reposer », dis-je à la réceptionniste.

— « Bien sûr, Monsieur », répond-elle avant de raccrocher.

Je souffle
— « Il faut que je lui trouve un autre travail encore plus difficile. Voyons voir... Oh, j'ai trouvé... »

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Fatou

En arrivant à l'école, j'aperçois Rachida qui descend d'un taxi.

— « Eh oh, Rachida ! » criai-je en lui faisant signe.

Elle se retourne avec un sourire.

Rachida, c'est l'une de mes trois meilleures amies. Elle est belle, sympa, et super gentille... mais attention, c'est une vraie bagarreuse. Elle ne supporte pas qu'on se moque d'elle, elle a son caractère. Bref, elle se tourne vers moi et dit :

— « Fatou Fatou, ma chérie, bonjour ! »

— « Bonjour, ça va ? » demandai-je.

— « Oui, Alhamdulillah, et toi ? Mais dis donc, tu viens de quel côté ? D'habitude, tu passes par l'autre route. »

— « Ah, figure-toi, mon patron m'a donné 1500 dossiers à corriger. »

— « Quoi ? 1500 dossiers ? Mais il te prend pour une machine ou quoi ? » s'écria-t-elle.

— « Je ne sais pas... Dieu merci, j'en ai corrigé 500 au bureau et j'ai fait les 1000 restants à la maison. »

— « Donc tu viens de les déposer ce matin ? »

— « Oui, c’est pour ça que je suis venue par là. »

— « Ah, je vois. »

Nous sommes entrées en classe. Les autres, Nadine et Ramatou, étaient déjà là. Aujourd'hui, on termine à 13h30.

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Après les cours, nous sommes sorties de la classe et avons pris un taxi pour rentrer chez nous. De retour à la maison, je me suis changée, j'ai prié, puis j'ai fait mes exercices avant de me reposer un peu.

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14h58

Je prends mon téléphone pour vérifier l'heure.

— « Oh non ! 14h59 ! Je suis en retard, je dois y aller ! »

Je me lève en vitesse, prends un bain rapide, m'habille et saute dans un taxi.

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Arrivée au bureau, je vois la réceptionniste et la secrétaire en train de rire.

— « As-salamu aleykum », leur dis-je.

— « Wa aleykum salam », répondent-elles.

— « Monsieur Mohamed est-il là ? »

La réceptionniste me regarde de travers avant de répondre :

— « Oui, il est venu. Et toi, c'est maintenant que tu arrives ? »

— « Il a demandé après moi ? » fis-je nerveusement.

— « Oui... »

Je me dirigeais vers le bureau de mon patron quand j'ai entendu la secrétaire chuchoter à la réceptionniste.

— « Oh, elle ne sait pas ce qui l'attend... »

— « Quoi ? Dis-moi ! » demanda la réceptionniste curieuse.

— « Il paraît que le patron veut lui donner un travail encore plus difficile. »

— « Ah bon ? Et tu crois qu'elle va s'en sortir ? »

— « Déjà, moi j'en ai marre de sa présence », murmura la réceptionniste avec un soupir.

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Fatou

Une dictée ? Je ne suis plus à l'école primaire, voyons !

Je frappe à la porte du bureau de mon patron et entre.

— « As-salamu aleykum. »

— « Wa aleykum salam... C'est maintenant que tu viens ? Tu sais pas que j'avais besoin d'aide ? Je t'attendais depuis un moment. Pourquoi as-tu tardé ? »

— « Désolée, monsieur... »

— « Désolée ? Tu t’entends parler ? Tu crois que ça suffit ? »

Il se leva et s'approcha de moi. Mon cœur battait la chamade. J'avais peur de sa colère, mais il était si... imposant. Je reculais jusqu'à sentir le mur contre mon dos. J'avais une boule au ventre. Mon Dieu, aide-moi...

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Mohamed

Je m'approche d'elle. Elle est vraiment... fascinante. Je voulais lui faire peur, mais elle est tellement mignonne que je n'y arrive pas. Pourquoi est-ce que je me sens coupable de lui crier dessus ?

— « Monsieur, que voulez-vous ? J'ai du travail à faire », me demanda-t-elle avec assurance.

Mince ! Qu'est-ce que je fais ? Je recule lentement vers mon bureau.

— « Bon, viens. Je vais te dicter une lettre pour M. Bilal Mounkaila. Prends une feuille, voilà un stylo. »

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Fatou

Ouf ! Je suis soulagée qu'il s'éloigne enfin. Alors, la dictée, c'était vrai... Mon Dieu, aide-moi. Je prends une feuille et un stylo.

— « Prête ? » me demanda-t-il.

— « Oui, monsieur. »

Je commençai à écrire. Il dictait à toute vitesse, comme une machine. Heureusement, j'avais eu une idée...

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Mohamed

Je fais la dictée très vite. Cette fois, elle ne va pas s'en sortir ! Elle oublie à qui elle a affaire.

— « Fais la saisie et apporte-la-moi dans 30 minutes. »

— « D'accord, monsieur », répondit-elle avant de sortir.

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Elle est revenue pile 30 minutes plus tard avec le document en main.

— « Voilà, monsieur. »

— « Quoi ? Tu as déjà fini ? »

— « Oui, monsieur. »

— « Amène ça... »

Je regardai le document. Comment a-t-elle pu tout écrire correctement ? Il n'y avait aucune faute. Comment avait-elle fait alors que j'avais été si rapide ?

— « Fatou, comment as-tu fait ? Vu ma vitesse... »

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Fatou

Alors il faisait exprès d'être rapide... Eh bien, je suis plus maligne que lui, il ne le sait pas.

— « Eh bien, monsieur, comme vous étiez très rapide, j'ai eu l'idée d'enregistrer vos paroles », dis-je en souriant.

Il me lança un regard noir.

— « Ok... »

— « Avez-vous autre chose à me confier, monsieur ? »

— « As-tu rempli les registres de l'autre client ? »

— « Oui, monsieur. »

— « Très bien. Tu peux disposer. »

Je sortis du bureau, soulagée.

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À suivre...

[🔴Réécriture]Chronique D'une Nigérienne: Amour InattenduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant