coucouu
-C'était un contrôleur. J'ai vraiment jamais de chance. Je prends jamais le bus et, comme par hasard, le jour où je le prends, y a les contrôleurs.
Lui : Ticket de transport.
Je me suis levée, prête à m'évader du bus.
Moi : Oui, attendez, je le cherche.
Lui : ...J'étais là, en train de faire semblant de chercher. J'attendais juste que le bus s'arrête et ouvre ses portes pour descendre.
Lui : Madame, votre ticket !
Moi : Oui, oui.En vrai, je paniquais. J'avais pas assez d'argent pour payer une amende.
Le bus s'est arrêté et la porte s'est ouverte. J'ai voulu descendre et il m'a attrapé par le bras.
Moi : Oh ça va pas, pourquoi tu me touches ?!
Lui : Votre ticket !Comme par hasard, il n'y avait aucun beau gosse pour venir m'aider, que des vieux qui sont dans le bus depuis 6h du matin. Fallait que ça arrive à moi, et aujourd'hui en plus.
Moi : Oh, tu m'as mal comprise, je t'ai dit ne me touche pas !
Lui : Ticket de transport !
Moi : J'en ai pas, y a quoi maintenant ?!Lui : Bah une amende.
Je ne suis pas dans la viande, moi. En plus, le chauffeur n'avait toujours pas redémarré.
Moi : Nan, je crois pas.
Lui : Tu t'appelles comment ?
Moi : Fatima.
Lui : Fatima comment ?
Moi : Fatima El... euh El Sabar.
Lui : Fatima El Sabar.
Moi : Ouais, c'est bon, tu vas pas répéter 100 fois aussi.
Lui : Eh, vas-y, ne te fous pas de ma gueule. Je sais que c'est pas ton prénom.
Moi : Bah si.
Lui : Nan.
Moi : Bah c'est quoi le tien ? Allez, qu'on rigole !
Lui : Tu crois que je vais te le dire ? C'est pas le but là !Le bus avait redémarré.
Je suis choquée. C'était un jeune, le contrôleur, pas plus de 30 ans, et il voulait faire le fou. Je vous jure, c'est toujours les Arabes qui cherchent comme ça. Des fois, les français sont beaucoup plus compréhensifs. Eux, toujours, il faut qu'ils fassent les fous. Bien sûr, je ne généralise pas.
Il a commencé à écrire un truc sur un papier rose. Il l'a déchiré puis me l'a donné.
Lui : Tiens.
Moi : Non, garde-le.
Lui : Tiens, j'ai dit !Mais il est fou, lui, à crier comme ça !
Moi : Sinon ?
Lui : Eh, ne rends pas fou, prends le papier.Je l'ai pris et j'ai vu que l'amende avait un montant de 100€. Aïe, ça pique.
Moi : De toute façon, dès que je sors, je le jette à la poubelle.
Lui : Bah vas-y, essaie, et tu verras si ça ne sera pas doublé.
Moi : C'est bien, sale vendu.
Lui : Répète ?!
Moi : Tu demanderas à mes frères de répéter, sale clochard.Le bus s'est arrêté et a ouvert les portes. Cette fois-ci, je suis vite descendue avant qu'il m'attrape.
Je me suis quand même retournée pour vérifier qu'il n'était pas descendu, et El Hamdoulilah, non.
C'est un fou, lui. Il a cru que j'allais payer son amende. Hop, j'ai attendu que le bus passe devant moi et j'ai commencé à déchirer le papier devant lui. Miskine, il a dû câbler.
Allez, à la poubelle, ma journée commence bien. En plus, personne n'a réagi dans le bus. Vraiment, ils servent à rien, ces gens, comme s'il y avait que moi dans ce bus.
J'ai regardé l'heure, il était midi 46. Punaise, j'avais encore 10 minutes à marcher. J'ai tapé une accélération. Je n'ai pas envie de me faire licencier.
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Nabil le psychopathe { قصة خيالية }
General Fictionc'est pas un kidnapping comme les autres.