Chapitre 2 - Qui es-tu?

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[ Le lendemain ]

PDV Shoto

C'est ici que nous nous sommes rencontrés, dans cette maintenant calme rue commerciale de Shibuya.
...
Aucune trace de sang n'a été oublié.
...
Aller au centre ville un jour de repos est bien probable pour un jeune humain de son époque, ce n'est qu'une vague hypothèse, mais je compte toutes les épuiser jusqu'à le retrouver.

Je marche avec plaisir dans la ruelle bondée de passants, ceux-ci me traversant tel un fantôme.
Une bonne heure de recherche plus tard, je l'aperçois enfin, attablé dans un modeste café.
Ce fut, heureusement, plus facile que prévu.
Je m'approche de la vitre décorée, étrangement enthousiaste. Il écrit minutieusement sur un cahier scolaire aux pages remplies de notes et ratures, trois tasses de café vides laissées sur le bord de la table à sa droite.
Son regard passionné plongé dans ses notes me rappel le sien.
...
Je chasse mes souvenirs dans un soupir, puis décide d'entrer.

*Diling~*

Je passe la porte, accueille par les regards surpris de quelques clients vers la clochette d'entrée, ne voyant personne.

?- Oh, encore un courant d'air! -dit une serveuse en continuant à laver le comptoir, un large sourire amusé sur ses lèvres maquillées.

Ces réactions presque innocentes m'amuseront toujours. Il est parfois bon de ne pas être vu.
L'humain que je convoite relève ensuite la tête, le tintement de la sonnette attirant aussi son attention. Il sursaute en ma présence, les yeux écarquillés de stupeur, et s'empresse de ranger ses affaires avec peu de discrétion.

Je serais crédule de penser que je ne m'attendais pas à cette réaction-ci.

D'un court levé d'index, je paralyse ses jambes, ne lui donnant plus le moindre contrôle et un regard interloqué, puis le repose sur sa chaise.
Méthode assez brusque pour le retenir, je le reconnais.

Shoto- Je ne te veux aucun mal, sois sans crainte. -lui dis-je calmement en m'avançant avec assurance vers lui.

?- On me tiens en otage et je dois pas paniquer, sérieusement?! -s'exclame-t-il d'agacement, avant de se couvrir vivement la bouche.

Quelle énergie.

Les humains autours de nous le dévisagent, puis retournent à leur dégustation avec dédain.
Il est le seul à me voir, et, étonnement, il l'a vite compris.

Une idée me vint soudainement.

Je sors mon carnet cuiré de ma sacoche, y arrache une page vierge, puis la pose devant lui. Il me regarde, les bras croisés de perplexité. Je lui souris doucement, puis matérialise ma plume blanche dans une lueur éclatante entre mes doigts.

Shoto- Quel est ton nom? -demandé-je en lui tendant celle-ci avec courtoisie.

D'abord hésitant, il prend mon encre plumé sans décroître sa méfiance en mon regard, puis écrit hâtivement sur le papier. Il le glisse ensuite lentement jusqu'à moi dans un soupir résigné.

?- Izuku Midoriya. Mais vous, qui êtes-vous? Et pourquoi vous êtes là? Vous me suivez ou quoi?

Ses mots aiguisés n'ôtent pas la délicatesse de son écriture.

Shoto- Enchanté, Midoriya. Je m'appel Shoto Todoroki. J'espère me faire pardonner de mes grossières manières et pour la même frayeur que je t'ai donné hier. Croiser une créature ailée n'est pas chose courante. -réponds-je, le ton pointé d'amusement.

Il m'arrête en mimant de me taire, puis se remet à l'ouvrage.

Izuku- J'en ai déjà vu passer des comme toi. J'ai pas envie d'être mêlé à vos histoires, alors laissez-moi tranquille.

Le GardienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant