Le Gardien

Chapitre 5 - J'ai besoin d'oxygène

PDV Izuku

*Toc-Toc-*

Izuku- J'y vais. Je t'ai mis ton repas dans le frigo, n'oublie pas de le manger.

*Silence...*

J'hésite à entrer, même en sachant bien que je n'ai pas le droit de la déranger.
...
J'espère qu'elle va bien, aujourd'hui.

Izuku- À ce soir, maman.

J'attends encore un peu, espérant toujours une réponse, puis me décide enfin à partir.
Je prends mes clefs, puis ouvre la porte d'entrée.

*Ca-clac-*

Je regarde une dernière fois sa chambre toujours close, un poid se formant de nouveau dans ma poitrine, puis je quitte cette appartement trop silencieux.

*Batam!*

[1 demi-heure plus tard]

*Pof!*

?- Oh, excusez-moi...!

Izuku- Y a pas de mal.

L'homme en costar montre un petit sourire gêné, puis se remet à parler au téléphone.
Le métro est toujours bondé le lundi matin. Le wagon est encore remplie à craqué d'employers de bureaux et de lycéens.
Je suis debout, soutenu à une barre de fer d'une main, en train de regarder le paysage défiler.
Le soleil se lève à peine et il fait très frais dehors, mais la ville tourne déjà à plein régime. Un matin d'hiver comme les autres, finalement. Connaître l'existence des "Gardiens" et tout ce qui va avec ne change rien à ma vie, en fin de compte. Enfin...

"Shoto- Izuku..."

Aahhh...! J'en ai marre... Plus j'y pense et plus je regrette toutes ces fois où j'ai pleuré devant lui. Sérieusement, c'est lamentable...! Et ça fait presque un mois que ça dure...
... Je devrais peut-être me confier à lui, au lieu de me plaindre comme un gamin. Mais j'ai tellement honte... Je me demande pourquoi il est si gentil avec moi. Je sais pas trop comment le prendre, à vrai dire...
On est peut-être devenu... amis? Mmh... Ça sonne bien.

Je me souviens de son visage, ce doux sourire qu'il me donne chaque soir.
Mes joues chauffent de plus en plus quand que j'y repense. Ça m'énerve...

《-Arrêt XXX, Universitaire et Académique. Attention à l'ouverture des portes.》

{ Lycée Yuei }

J'ai tellement hâte d'aller en sport...! Je vais juste rester à l'écart pendant deux heures à regarder mes camarades se fatiguer. Quel bon début de journée...
J'enfile mes chaussures d'intérieur, puis claque la porte de mon casier, attirant l'attention d'autre élèves.

?- Hey, t'as vu? C'est pas le mec de la classe Terminale A?

?- Tais-toi, il va t'entendre...!

Y avait longtemps... Ignorons-les.
Je les contourne et me dirige vers ma salle de classe, les mains dans les poches. Arrivé au troisième étage, j'aperçois un petit groupe d'élèves, assis en plein milieu du couloir. Vu leurs têtes, je comprends pourquoi personne n'ôse leur demander de bouger. Ils ont les cheveux décolorés, des pansements sur le visage et l'un porte une grosse chaîne à sa ceinture. Le parfait clishé des petites racailles comme on les aime...