Chapitre 12 - La limite de notre fil

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PDV Shoto

?- Shoto.

...

Shoto- Maître Aizawa.

Il se poste à ma droite, une expression toujours aussi figée de froideur sur le visage. Sa large sacoche est encore pleine de parchemins teintés de vieillesse, sa tunique tombant à ses chevilles vole paisiblement dans la brise, ainsi que sa manche gauche privée de son membre jusqu'à l'épaule.

Aizawa- Que fais-tu si près du vide? Pensais-tu nous quitter de nouveau?

Comment voudrais-je encore rester après avoir brisé le lien avec mes compagnons, tout en sachant que l'on surveille mes moindre faits et gestes?
Ce petit jeu d'ignorance ne m'amuse plus.

Shoto- J'ai une dette envers vous, mais vous ne pourrez m'empêcher de le rejoindre. -réponds-je calmement.

Aizawa-... Tu ne sembles pas surpris par ma connaissance de la situation.

Shoto- Je ne suis pas dupe, et vous non plus.

Aizawa- Tu me pousses à penser le contraire, Shoto. Tu risques bien plus que tout ce que tu pourrais imaginer.

Sa remarque pique de trop mon attention.

Shoto- Qu'en savez vous?

Aizawa- Beaucoup trop pour que tu y crois.

Nos regards se croisent enfin, se défiant dans un court silence.

Shoto- Comptez-vous vous mettre en travers de ma route encore une fois? -demandé-je froidement.

Aizawa- Non. -répond-il en détournant les yeux dans le vaste bleu du ciel.

Je fronce légèrement les sourcils, perplexe. Il sait se montrer bien plus dur que cela.

Aizawa- Tu es le Gardien le plus sage de ta génération, tu mérites ta place de Capitaine. Tu as toute ma confiance, mais prends garde à toi.

Encore des louanges de misères pour mieux m'atteindre. Suis-je simplement un enfant capricieux à leurs yeux?

Shoto- Gardez vos bons sentiments pour plus faible que moi.

Sa fausse inquiétude m'irrite d'année en année. Je ne sais pas d'où me viens cette profonde méfiance envers lui, malgré notre relation passée, mais je sens qu'elle n'est pas là par hasard.

Aizawa- Tes ailes te portent dans les cieux, elles t'offrent la liberté que tout êtres désirent.

... Où veux-t-il en venir?

Aizawa- Mais n'oublie jamais que malgré ta parfaite maîtrise sur elles, le vent peut les empêcher de battre à leur guise, perturber ton équilibre.

Shoto- Je le sais mieux que quiconque. Cessez de vous préoccuper de moi sous leur ordres. -dis-je en commençant à déployer mes ailes, agacé par cette discution qui ne mène à rien.

Aizawa- Shoto. -appel-t-il en me retenant vivement par l'épaule.

Shoto- D'autres douces paroles à m'apprendre? -demandé-je avec sarcasme.

Aizawa- N'entreprends pas les mêmes erreurs que moi. -chuchote-t-il, le visage grave, comme si ses mots étaient dangereux à entendre.

...

Que lui a infligé son passé pour me lancer un tel regard?
Je jète un rapide coup d'œil à sa longue et vide manche.
...
Je dégage mon bras de sa prise.

Shoto- Je ne suis pas vous.
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[Plus tard - 17h00]

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