Chapitre 9

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Retour à ma vie normale. J'avais trouvé un petit boulot en plus de mes études pour aider mes parents à payer ma vie de parisienne. Je travaille dans un disquaire tous les jours après les cours. Je suis à la caisse donc quand y'a personne j'ai un peu de temps pour bosser mes cours. Ça fait 2 mois que j'ai pas eu de nouvelles d'aucun des mecs de Panama. Et même si j'avoue que au début j'espérais avoir des nouvelles de Elyo et de Adrien, aucun des deux ne m'a contacté. Et j'ai fini par me raisonner. On n'était pas non plus super pote, les deux ont été super sympas avec moi mais ils ne m'ont rien promis et je ne me suis pas très bien comportée avec leur pote.

Au niveau de la musique, rien de nouveau. Je trace ma route. J'ai écris quelques trucs en plus, mais toujours pas de succès à l'horizon. J'ai reçu des bons retours de mon planète rap, mais ça n'a mené à rien de particulier.

J'utilise le temps dont je dispose pour écrire. Le fait de travailler au contact des gens m'inspire. J'observe les grands-parents qui cherchent à offrir un CD à leurs petits-enfants, "comme au bon vieux temps". J'adore les voir se renseigner, demander ce qui se fait de bien aujourd'hui, si le rap c'est bien pour un enfant de 13 ans. Même si mes journées ne sont pas passionnantes, je vais bien. J'aimerai parfois stopper la routine mais je n'en ai pas vraiment l'occasion.

Alors que je suis comme tous les après-midi à la caisse, une dame vient vers moi, je m'apprête à l'aider, quand quelqu'un m'interpelle.

" -Excusez moi ? J'ai rendez vous avec le directeur

- Je suis à vous dans deux minutes, je réponds rapidement avant de me diriger vers ma cliente,

- Nan mais vas-y j'ai pas deux minutes, j'entends derrière moi,

- Bah vous allez avoir 2 minutes"

Je me retourne pour voir qui se permet de me parler sur ce ton. Mais quelle surprise, quel étonnement. Le polak. Ah bah il va encore plus attendre lui clairement !

"- T'es sérieuse à me parler comme ça ? T'as cru que j'étais qui ? Ton chien ? Montre moi où je dois retrouver ton directeur et arrête de me faire iech.

- T'es sérieux à me parler comme ça ? La dame était là avant toi, je l'aide avant toi. Point. Patiente ça va c'est pas comme si t'avais une vie de ouf"

Bon si, clairement il a une vie de ouf, mais je suis sûre qu'il peut patienter 2 minutes.

" - Oh putain t'es vraiment une mal baisée toi, ça te coûte quoi de me montrer où c'est ? J'ai pas ton temps, je travaille pas à la Fnac, tes prods doivent être vraiment merdiques pour que tu ne te sois toujours pas fait repérer."

Je commence à réellement être gênée pour la dame qui subit notre dispute depuis 2 minutes. Je décide donc de lui montrer machinalement un couloir du doigt en roulant des yeux. Je me retourne pour enfin aider ma cliente.

" -Bon chien

-T'as dit quoi là connard ? Tu viens de m'appeler comment ??"

Bon, taper une scène dans mon lieu de travail n'était clairement pas l'idée du siècle, mais de là à me virer je trouve ça un peu poussé. Ok, PLK était un "coopérateur" et je devais bien lui parler nanana. Mais je ne supporte pas qu'on me manque de respect. Et il l'avait clairement cherché. Il est celui qui aurait dû être virer, pas moi. Oui il aurait pas vraiment pu être virer, mais si mon patron avait écouté ne serait-ce qu'un bout de notre conversation, il aurait très vite compris que je n'étais clairement pas en tord.

En sortant du magasin où j'entends encore Mathieu se taper la plus grosse barre de sa vie, j'appelle mon meilleur ami pour qu'il vienne me chercher et décide de me fumer une clope en l'attendant.

Encore une fois pas une brillante idée de ma part. Parce que le polonais vient de sortir de la boutique. Toujours le sourire aux lèvres.

"- Écoute moi petit con, la vie est peut être cool pour toi, tu te fais tu biff avec tes sons, t'as pas à bosser. Mais c'est pas le cas de tout le monde. J'ai galéré pour trouver ce job, je fais comment là ? Je fais le trottoir pour payer mon appart ? Si ça t'amuse de me foutre dans la merde, t'es clairement un petit con. Quand tu vas me croiser au détour d'un chemin quand je vendrais mon cul, je vais bien te foutre la honte. Si j'avais un peu de force je te défoncerai la gueule, mais je sais que j'ai aucune chance. Mais c'est pas l'envie qui manque crois moi.

- Oh calme toi la tigresse. C'est toi qui t'es foutu toute seule dans la merde à mal me parler comme ça. Je suis pas n'importe qui je te l'ai déjà dit.

-Putain mais modeste en plus de ça. Va te faire enculer, casse toi, crève en enfer. Je vais me suicider et hanter tes nuits tu vas rien comprendre à ce qui t'arrive.

- T'es vraiment une malade. Je t'offre un verre ?

- Attends je rêve ? Tu m'as fait virer et tu veux m'offrir un verre, mais tu peux te le foutre dans le cul ton verre. "

Heureusement j'aperçois mon meilleur ami sur le trottoir en face et le rejoins sans un mot de plus.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 22, 2019 ⏰

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