𝑴𝒂𝒋𝒐𝒓𝒅𝒐𝒎𝒐 •° ᶜʰᵃⁿᵍˡⁱˣ

•°XXXV°•

- Mon fils !

Le grand monsieur Lee était tellement heureux de retrouver son fils, après une nuit infructueuse. Il avait tourné en rond, tout d'abord en voiture, puis en hélicoptère, mais sans aucun résultat positif. Il était ensuite retourné dans la villa, tout penaud, avant de fermer toutes les entrées pour empêcher les employés de pénétrer les lieux. Et voilà que le lendemain, vers 10h, Felix avait frappé à l'entrée, tout le personnel derrière lui.

Le millionnaire devait normalement avoir honte face à ces employés, mais la joie de retrouver son fils était sans doute plus importante que tout à ce moment-là.

- Pourquoi es-tu parti comme ça ? demanda-t-il en posant ses mains sur les épaules de son enfant. J'étais tellement inquiet... Ce serait mieux qu'on rentre le plus vite possible...

- On peut rentrer aujourd'hui si tu veux... Mais avant ça, j'aimerai que tu me promettes de trouver un bon travail pour tous mes employés, sans exception.

Le père était bouche bée. Après la manière dont il avait traité les membres du personnel la veille, il n'était absolument pas prêt à leur rendre un tel service.

- Je... Euh... Tu es sûr ? demanda-t-il à l'attention de son fils.

- Je ne les quitterai pas en sachant qu'ils vont vivre dans la misère.

Le père ne pouvait qu'accepter. Emmener Felix avec lui était bien trop important pour lui.

- D'accord... Je ferai ce que je peux.

Le petit roux lui sourit avant de se tourner vers ses employés. Il sentait au fond de lui que c'était le moment dans le film où il devait faire un discours touchant devant ces personnes. Et même si l'inspiration ne venait pas, il avait décidé de se lancer. Parce qu'il voulait leur dire un bon nombre de choses, tellement qu'il ne savait par quoi commencer.

- Je voulais vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi, déclara-t-il en regardant un à un ses employés. Même si... Au fil de toutes ces années, j'ai été très désagréable avec vous. Je m'en excuse... Si je pouvais rattraper le temps perdu je... Je l'aurai vraiment fait... Et... Vous pouvez le dire à tous ceux qui ne sont pas venus passer des vacances avec nous... Je pense que...

Plus un mot de plus, le maître avait craqué. Afin d'éviter que quelqu'un remarque ses larmes naissantes, il avait rapidement pris la fuite à l'intérieur de la maison, montant les escaliers avec vitesse pour ensuite s'enfermer dans la chambre qu'il partageait avec le majordome.

Devant cette scène, Changbin ne pouvait s'empêcher de se demander à quoi pouvait bien penser le père. N'éprouvait-il donc aucune pitié pour son fils, même en le voyant pleurer de la sorte ?  Le majordome, lui, ainsi que tous les autres employés sans doute, avaient le cœur brisés face à ce qu'ils venaient de voir.

- Vous rentrerez demain, leur dit le millionnaire en réajustant sa veste. Pour m'assurer que vous ne viendrez pas tout gâcher. Je vous conseille donc de préparer vos affaires durant la soirée... Seonghwa, tu viens avec moi.

- Non je préfère rester avec eux... Mais je viendrai au travail demain...

Apparemment, la scène n'avait pas fait pitié au millionnaire.

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- Ne reste pas là Changbin... Ça me déconcentre.

- Au contraire. On doit bien profiter de ce dernier moment ensemble.

Tandis que le jeune maître finalisait la préparation de ses affaires, le majordome l'observait calmement, assis sur le lit. Contrairement à Changbin, monsieur Lee n'arrivait pas à être aussi calme face à la situation.