Soupir

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Sache que ce soir notre discussion m'a éclairé, de ces formes de lumières mouchetées d'obscurité. J'y vois plus clair, enfin je crois. Pourtant, est-ce que ça m'aide ? Je ressens toujours le besoin de mélanger ton sang au mien, de t'enlacer si fort que j'en sentirais tes os craquer. Je veux qu'on s'entrechoque, que l'on se combatte sans chercher un sens, enfin me sentir vivant à tes côtés. Te mériter, m'autoriser à respirer, à être enfin moi-même sans te redouter. Est-ce que ça a vraiment servi, qu'on se parle comme ça ?

J'ai plus que jamais confiance en toi et mon désir coupable s'accroit à chaque rapprochement. Je ne sais pas où je vais, et j'ai peur. Très peur, de toi mais surtout de moi, de ce que je ferais pour toi tant que je n'aurais pas coupé le cordon.

Rassure-moi je t'en supplie, aide-moi. Je me noie, suffoque dans des représentations illusoires pour cacher le manque béant qui me fait office de cœur. Pourquoi tu ne peux pas être là avec moi ? Et je suis terrifié que le jour où nous seront réunis, la jalousie et la rancœur ne s'emparent alors de ma raison. Qui peut m'aider si ce n'est pas toi ? Je me sens plus seul que jamais dans cette situation qui se répète inlassablement, sans issue.

J'ai hâte de te voir, tirer ça au clair. Bien que je doute toujours de l'utilité de parler entre nous.

Nino M., 01. 11. 2019.

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