Contrôle

Chapitre 1 :

– Arwen, Arwen tu m'entends c'est moi Lou ! Bon... Allô la lune ici laterre !!!

– Hein... Mais arrête de crier il y a pas l'feu.

– Laisse tomber ! Je vais en bas.

– Mais... Elle commençait a partir quand Edithe se mis a crier du bas des escaliers.

– Bon ! Vous venez manger les filles !

•

– Lou ? Tu veux des tartines ou des croissants ?Lou avait les cheveux mi-longs, châtains clairs et la peau mate. Elle me dévisagea avec ses yeux bleus électriques, qui inspiraient une confiance inouïe. Et attrapa un croissant.

– Edithe ? Demandai-je en espérant une meilleure humeur de son cote. Elle me dévisagea à son tour avec un regard froid puis attrapa des céréales. Son teint clair contrastait parfaitement avec ses cheveux presque noirs, quand à ses yeux verts pouvaient transpercer n'importe quelle âme. Je pris alors une grande respiration et dit :

– On pourrait retourner dans ma chambre, pour heu...

– Pour ? Demandent Edithe et Lou du même ton froid.

– Beh... vous savez quoi !?

– Ah !...Oui....

Toutes trois nous montâmes l'escalier dans un silence de mort, les marches grinçaient . Arrivées dans ma chambre nous nous installons sur mon lit, tendues. Je ne me sentais pas très à l'aise. Lou me questionne du regard quant à Edithe, elle me regarde avec un mélange de colère et d'appréhension.

– Je voulais vous demander quelque chose... Qu'est ce qui s'est passé cette nuit ? Pourquoi tu m'as lancé un livre sur la tête ?

– ...Ben...t'as essayé de me tuer... !

– ...

Lou écoute patiemment en espérant pouvoir soutirer quelques informations.

– Quoi pourquoi tu fais cette tête-là Arwen ?! C'est toi qu'as essayé de me tuer !

– Mais mais...mais c'est pas possible.

– NAN MAIS T'ES SÉRIEUSE LA ! D'abord tu essayes de me tuer et ensuite tu m'traites de mytho ! T'Y VAS PAS UN PEU FORT LÀ ?!

– Je t'ai déjà dit que je savais pas ce qui s'était passé cette nuit, tu peux m'expliquer « steuplait », dis-je d'une voix qui perdait patience et consistance.

– ... En fait on dormait toutes les trois enfin c'est ce que je croyais, mais j'ai entendu le parquet craquer, ça m'a réveillée. Je me suis dit que l'une de vous deux avait bougé dans son lit ce qui aurait expliqué ce bruit, j'allais me rendormir quand j'ai aperçu une ombre se découper au-dessus de moi, puis j'ai vu la lame d'un couteau à la lumière d'un réverbère. Il fonçait droit sur moi je ne pouvais l'éviter, dans un dernier espoir j'ai tendu la main vers la table de nuit, la première chose qui m'est tombé sous la main était un livre. Je l'ai lancé aussi rapidement que possible dans la direction de l'ombre. Il est arrivé dans sa tête et LA personne qui était toi a donc crié « Aïe ! Mais t'es folle Édith ! ». Et après tu connais la suite. J'avais les larmes aux yeux, je ne pouvais pas avoir fait ça, ça ne me ressemblait pas et pourtant je la croyais. Elle avait l'air si sincère. Je m'en voulais tellement.

– Tu vas bien Arwen ? Me demande Lou d'une voix qu'elle voulait rassurante.Je ne voulais, ni pouvais répondre ; je me sentais vraiment mal. À présent je pleurais. Et maintenant que j'y pensais j'avais impression que quelqu'un me l'avait soufflé à l'oreille, qu'il ou qu'elle m'avait demandé de le faire. Pourquoi ?