Qui es-tu ? [Jaemin]

Chapitre 8

Jusqu'au lundi, Haneul passa son temps au casino, gagnant plus qu'elle ne perdait. Bien sûr, des deux côtés, plus d'une personne vint les déranger pour avoir leur attention, mais les tourtereaux décidèrent de rester fidèle à l'autre.

Étant facilement influençable, Haneul finit par vouloir aussi goûter à la poudre blanche qui circule dans le bâtiment. Devenant rapidement dépendante de celle-ci. N'aimant pas cette réalité, s'en voulant de ne pas avoir décidé de mourir ce jour-là, elle aima toutes sortes de façon qui lui faisant voir le monde différemment, lui faisant échapper au monde qu'elle détestait tant.

L'appartement de Jaehyun se remplit petit par petit de déchets tel que des paquets de cigarettes, des emballages de différentes drogues et des bouteilles en verre vides contenant auparavant des alcools forts.

Jaehyun avait avoué à Haneul la raison de son échappatoire à travers tout cela. Plus jeune, lui aussi n'avait pas eu la vie facile que se soit chez lui ou à l'école, le fait de devenir adulte avait été une épreuve peu facile n'ayant jamais reçu aucune aide de qui que ce soit à part Taeyong bien sûr. Son seul et unique ami. Alors à sa mort, c'est comme si tout s'était écroulé pour lui. Désormais, il était seul. Il remercia donc Haneul d'être là pour lui maintenant, la déprimant encore plus puisqu'elle était finalement la cause de son mal-être.

Arrivant en cours dans un état complètement secondaire, les propos à son égard se faisaient de plus en plus nombreux. Même ceux qui étaient autrefois amis avec elle, la jugeaient fortement. Évidement, ils s'inquiétaient pour elle et ils voulaient l'aider, mais à ce niveau-là, ils ne savaient pas quoi faire et cela les attristaient deux fois plus. Ils avaient surtout peur, peur de ce qu'elle pourrait faire, peur qu'elle fasse de grosses conneries, peur qu'elle disparaisse comme ça. Et ils s'en voulaient, car ils s'avaient très bien que s'ils auraient été avec elle peu importe les conditions, s'ils avaient joué réellement aux bons amis, elle ne serait sûrement pas arrivée à là. Car oui, quand on est ami avec quelqu'un notre devoir c'est d'être là pour elle dans n'importes qu'elles circonstances.

Le midi étant le seul moment où ses camarades pouvaient communiquer avec elle sans qu'elle ne s'enfuie directement, Roseanne en profita encore pour pouvoir essayer de la raisonner, même si elle s'avait qu'Haneul était têtu.

-Haneul, pourquoi es-tu comme ça ? Tu sais, tu peux venir avec nous ou si la présence de Jaemin t'embête de trop, je peux tout de même rester avec toi seule. Expliqua-t-elle.

-Il n'y a pas un midi où je peux manger tranquillement ? Demanda Haneul indifférente.

-Haneul, on s'inquiète vraiment pour toi, tu sais. Avoua-t-elle.

-De quoi exactement ? Je vais parfaitement bien sans vous. Vous n'êtes pas indispensable dans la vie de tous, vous savez. Alors maintenant bouge avant que je m'énerve. Annonça Haneul d'un ton froid, cela en ne détachant pas son regard de celui qui était sa meilleure amie qui après ces mots décida de l'écouter à contre cœur.

Le soir, alors qu'elle rangea ses affaires en quatrième vitesse afin de partir le plus vite possible de cet endroit. Jaemin fut plus rapide et l'emmena donc par le poignet vers un endroit à l'abri du regard des autres, c'est-à-dire le toit du lycée. Lorsqu'ils se trouvèrent au milieu de celui-ci, il lâcha enfin son poignet. Elle commença à se plaindre, mais il ne l'écouta pas et lui coupa la parole, trop bornée par ce qu'il voudrait lui dire.

-Tu nous as bloqués ? On tombe tous sur ta messagerie. Tu sais combien de fois, j'ai essayé de t'appeler par jour ? Tu t'en moque vraiment de moi, maintenant ? Pourquoi je n'arrive toujours pas à croire que tu ne m'aimes plus, comme ça, du jour au lendemain ? Et pourtant je vous ai vu plus d'une fois ensemble. Pourquoi fallait-il que vous fréquentiez le même bar que moi ? Je ne veux pas. Je ne peux pas l'accepter. S'il te plaît, dit moi que tout est faux. Dis-moi que tu m'aimes toujours. Dis-moi, dis le moi. S'il te plaît... Il s'arrêta trop prit par ses émotions, au début, il était énervé, mais finalement, sa tristesse sortit avec ses larmes qui coulèrent également les jours précédents, à chaque fois qu'elle venait à son esprit.