Chapitre 1

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     La petite courait à en perdre l'haleine à travers les fastueux couloirs de marbres, espérant semer ces intrigantes. Sans perdre un instant, elle tourna à l'intersection d'un couloir et se cacha derrière la première statue trouvée. Elle coupa sa respiration folle et se recroquevilla jusqu'à la pointe de ses orteils. Le coeur battant, elle attendit, serrant fébrilement les petits pains chiper dans les cuisines. Des pas empressés annonçait l'arrivé imminente des individus que la petite fille fuyait. Elle d'abord vit passer une jeune fille ronde qui suait à grosse goute et crachait ses poumons. Puis une seconde le précédant de près malgré un âge sans nul doute avancé. Toutes deux hurlaient entre deux prise de respiration des nom d'oiseaux destiné à notre petite voleuse. Une fois qu'Anna considéra ces deux énergumènes suffisamment éloignées, elle sortit de sa cachette et ne se fit pas prier pour détaler vers les jardins.

La cour extérieure était d'une splendeur à couper le souffle. De ses parterres d'iris jusqu'à ses bosquets de roses, tous étaient somptueux et méticuleusement entretenus. Mais cette beauté se révélait être par la suite un véritable labyrinthe vert remplit d'impasse et de cours d'eau. Mais ayant passé le plus claire de son temps à fuir à travers ces coins et recoins, Anna le connaissait du bout des doigts. Elle se glissa derrière les hais méticuleusement taillées, passa à côtés des rosiers aussi volumineux que magnifiques, longea la luxueuse fontaine grouillants de poisons,, puis elle sauta au-dessus d'un petit ruisseau pour arriver vers une végétation plus sauvage. Elle évita habilement les branchages qui jonchaient son chemin et alla s'assoir sur un tapis de mousse juste à côtés d'un framboisier croulant sous le poids de ses fruits. Elle en cueillit quelques une avant de ce les empiffrées dans sa bouche.                                                                                 Le bruissement des feuilles et le gazouillement des oiseaux l'accompagnèrent le long de sa dégustation. Dans un soupir satisfait, Anna prit une grande goulée d'aire frais. C'est entre ces arbres que la petite pouvait enfin respirer. Ici il n'y avait pas de regards de travers ou de brimades et elle pouvait manger un peu plus que d'accoutumé. Ces petites joues rondes et rosies soulignaient sa jeunesse, qui lui avait malheureusement été dérobé. Le monde impitoyable dans lequel elle grandissait lui avait ravi son innocence et sa naïveté. Si elle ne vivait pas dans la pauvreté et la famine, elle évoluait dans l'animosité non dissimulé et dans les reproches acerbes. Et ces rares instants d'évasion étaient lorsqu'elle s'entourait de la quiétude des bois où seul le silence régnait.                                                                                                                              Après avoir dévorée son petit encas, la fillette soupira d'aise. Ses pensées joyeuses devinrent des mots, et ses mots se transformèrent en chansons une fois qu'ils eurent franchis le pas de sa bouche. Elle chantonna, exprimant son contentement. Entouré des du mélodieux de la nature, Anna était complète et sereine.

La petite fille ne retourna à sa chambre qu'après les dix sept heures sonnées. Dominique, sa nourrice, la retrouva ébouriffé et couverte de griffures.

« Douce Mère ! Où était tu encore passer !? De quel droit te permet tu de fuir en pleins cour d'histoire ? Et regarde dans quel état tu est ! Mère des Cieux ! Tu as pensée à ce que diraient ces vautours de courtisans s'ils savaient que tu t'enfuyait ? Et que dirait ton père s'il de voyait ?! »

La fillette se contenta de garder le silence, le visage fermer. La femme s'adoucie immédiatement mais avant qu'elle n'ai pas reprendre Anna la coupa d'un ton sec.

« Comment le pourrait il ? Je ne pense pas qu'il vienne me voir aujourd'hui,... encore. »

Anna évita le regard de sa nourrice et alla se placé devant sa coiffeuse de bois noir. Dans le silence de plomb, Dominique posa un regard triste et tendre sur cette petite fille ébouriffée. Cette enfant ne cessait de maltraité sa pauvre mèche de cheveux, preuve qu'elle se sentait triste ou nerveuse, peut être même les deux. Alors la femme de chambre s'approcha doucement de l'enfant, prit la brosse en bois sculpté et commença à délicatement coiffer les long cheveux de la fillette.

« Je suis désolée, je n'aurais pas du, mais tu sais comme je m'inquiète. Mais s'il te plait, entend ce que je te dis, t'enfuit ne résoudra en rien tes problèmes. Et il faut que tu est de bonnes connaissances pour être une bonne souveraine. Et puis, tu aurais dû voir le visage de Mme Rosette se décomposer ! Après que tu te sois enfuie, ses yeux ce sont tellement rétrécies qu'ils ce perdaient sous ses rides ! »

Le silence continua, mais celui-ci était plus léger. Dominique reprit.

« Tu le sais déjà, mais tu as les même cheveux que ton père. Ils sont d'un blanc aussi brillant que la plus pur des neige.

- Je le sais... pourtant il refuse encore de me reconnaitre comme sa fille. »

Un mélange de tristes et d'incompréhension envahir les yeux d'Anna. Etait ce trop demander que l'amour d'un père ? Certes, elle connaissait les conditions de sa naissance, il est normal qu'un enfant conçu hors mariage n'est pas sa place dans la famille royal, mais il peux en avoir une dans le coeur de son père... Non ?

Dominique connaissait le désir ardent d'Anna d'être aimée, mais elle savait aussi que jamais un père tel que lui, le Roi Nikolaï, ne pourrait admettre avoir trahit son mariage et sa promesse envers son épouse. Une vague de ressentiment la fit se sentit encore plus sotte d'avoir abordée ce sujet sensible. Cherchant un échappatoire, elle enchaîna.

« Mais tes yeux, eux, sont pareilles à ceux de ta mère. »

Anna planta ses yeux brillant dans ceux de Dominique qui ajouta, le sourire aux lèvres.

« Oui, vous avaient cette couleur si particulière... Cette hypnotisant violet claire, comme... cette fleur, le ''Lilas'' .»

La petite fille regarda plus attentivement ces yeux. Cette couleur était la preuve qu'elle était une bâtarde, au même titre que ces cheveux blanc était le signe inimitable qu'elle avait du sang royal dans ses veines.                                                                                                                                                                        Si elle acceptais un de ces attributs, elle reniait l'autre.                                                                                        Soit elle était une pauvre souillions soit une fière princesse.                                                                     Jamais entière, ni entièrement acceptée.

Elle était La ''bâtarde'' du roi.

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