Chapitre 3

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      Anna n'arrivait pas à dormir, agitée par un envahissant sentiment de joie. Rien ne parvenait à endormir la jeune femme, aucune infusions, bougies endormantes ou philtres n'arrivaient à la calmer. Ce sentiment d'excitation stimulait son système nerveux jusqu'à tenir éveiller même les plus infimes partie de son corps. Jamais elle n'avait été si pressée d'être le jour de son anniversaire. Essayant de se calmée, elle murmurait des chansons douces, restant tout de même à l'affut de l'écoulement des minutes.                                                                                                    23h34 ; 23h40 ; le bruit des aiguilles jouaient une curieuse symphonie,                                               23h42, son empressement commençait à atteindre son paroxysme,                                                        23h47 ; 23h55 encore, il fallait encore attendre 300 secondes !                                                                  23h56 ; 23h57 ; 23h59 et 45 secondes : Bon Sang !                                                                                                00h00 !

Sautillant entre ses draps. Tortillant une mèche de cheveux du bouts des doigts, elle trépignait dans son lit, hésitante de sauter de celui-ci pour rejoindre Dominique. Les pensées explosaient comme un feux d'artifice. Elle ne résista que dix minutes avant de ne cédé à la tentation de rejoindre Dominique ! Et au Diable les convenance ! Elle enfilât en vitesse sa nuisette de coton blanc et sans prendre le temps de plus s'habiller, elle fila dans les couloirs.

Elle fit irruption dans la chambre de sa nourrice essoufflé et encore fébrile. Mais un silence de plomb accueillit son entrée. Aucune trace de Dominique dans la chambrette. Elle commença alors l'inspection de la chambrette, à la recherche d' indices. Alors qu'elle s'avançait, une main la stoppa net, lui attrapa le poignet et la tira au sol. La jeune femme tomba brusquement sur un corps chaud. Encore hébété elle n'eu même pas le réflexe de crié et encore moins celui de se débattre.

« Pas un bruit. »

A l'entente de cette voix, toutes les pensées d'Anna s'éclaircirent. Cette main qui la tenais fermement lui avait sécher les larmes de nombreuses fois et lui avait infligé des corrections malheureusement inoubliables ! Et cette voix ! Elles appartiennent à Dominique ! Mais à quoi jouait elle ? Anna ce redressa pour se tourner vers Dominique. Sans d'explications, Dominique la prit dans ses bras et la serra de toutes ses forces contre elle.

« Joyeux 18ème anniversaire ma fleur. Je suis si heureuse de la jeune femme que tu est devenu... si fière. Comme j'aimerais que ta mère te vois ! Je t'aime de tout mon coeur Anna. »

Une effusion d'amour qui réchauffa Anna mais ... ses mots... Comme s'ils étaient les derniers qu'elle lui adressaient. Et comme pour confirmer les soupçons de la jeune enfant, Dominique enchaîna.

« Il y a une porte dérober dans le fond de ma chambre, elle te mènera directement au corridor des domestiques, court aussi vite que tu peux vers les jardins, là bas je sais que tu y sera en sécurité. Cours sans t'arrêter Anna, je compte sur toi.

-Que ... »

Devant le visage paniqué d'Anna, Dominique commença à doucement lui caresser les cheveux, et ajouta d'une voie toute aussi douce.

« Tu comprend ce qui ce passe, je le sais.

-Non !»

Les larmes aux yeux, Anna serra un peu plus fort les mains de sa second mère.

« Anna tu dois y aller tu n'as plus le temps pour jouer la gamine !

-NON !

-Nous sommes attaqués ! Et nos envahisseurs sont bien décidé à s'approprier le château! Tu DOIS partir ! Et vite !

- Pas sans toi ! »

Les larmes d'Anna menaçaient de franchir la barrière de ses yeux. La vieille femme lui sourit tendrement et lui replaça derrière l'oreille sa mèche folle.

« Non Anna, je ne peu pas et tu sais pourquoi. Je ne ferais que te ralentir, je suis devenue vieille avec une jambe infime, j'ai fait mon temps.

-Non ! Je-

-Anna. »

Le ton était si sec qu'il fit s'asséché les protestations d'Anna dans sa gorge.

« Tu es la seule héritière de ce royaume. Et malgré les origines...incertaines de ta mère et de celle de ta naissance, ta vie reste beaucoup plus importante que la mienne. Et je ne vois pas meilleur fin que celle où je te sauve ! »

Les larmes d'Anna coulèrent doucement sur ses joues pour finir par les inondés. Dans un effort sûr-humain, elles cessèrent l'espace d'un instant, et Anna fixa son regard violacé dans ceux, bleu, de sa proche.

« Ne meurt pas, je veux que tu me vois aux côtes de mon père...Juste...ne meurt pas. »

Les yeux larmoyant, Dominique lui sourire fébrilement avant de la prendre des ses bras.

« Alors c'est d'accord ? »

Anna hocha la tête, celle-ci plaqué contre la poitrine de sa dernière mère. Leur étreinte fut aussi douce que douloureuse. Ce dernier petit moment de magie fut brisé par des bruits de pas. Un bruit métallique aux résonance lointaine, comme sortant des entrailles du monde souterrain. Dominique fut prise de panique, elle repoussa vivement sa protégée en lui embrassant le front.

« Va ! Vite ! »

Anna ce précipita maladroitement vers le mur du fond, et ouvrit la porte caché. En la franchissant elle se retourna vers la personne qui lui est la plus chère au monde. Les larmes de Dominique étaient maintenant bien visible, autant que ses tremblements.

« Au revoir ma fleur. »

Le coeur écrasé dans un étau, Anna s'enfuit.

Quand elle entendis une porte voler en éclat, elle était déjà loin. Mais les cris qui s'ensuivi lui était encore bien perceptibles. Le fracas net d'os qui se brises ne laissait place à aucun doute, les cris avaient cesser en même temps que le coeur d'Anna.                                                                                    Un silence de mort l'engloutie.                                                                                                                                        La gorge nouer elle sentie des larmes l'envahir, de rage et de peur.                                                               Au plus profond d'elle même, elle se haïssais pour sa faiblesse. 

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