-Mademoiselle Lou Giron, écoutez-moi s'il vous plaît, je me présente : M. Razel, psychiatre dans cet asile. Je vais vous suivre durant une certaine période pour savoir si vous êtes rétablie psychologiquement. Il a beau me parler, avec son nom prestigieux, il ne comprendra pas. Ils ne comprennent pas. Personne.
- Nous allons commencer une séance aujourd'hui en douceur, je vais rester dans cette pièce et quand vous aurez envie de me parler, vous parlerez.
On a passé dix longues minutes comme ça. Il me fixait, je le toisai, il détournait un peu la tête, notait quelque chose dans son carnet, sans doute les minutes qui passèrent. Puis au bout de dix minutes, j'ai décidé de lui adresser la parole pour lui prouver qu'il me restait un peu de conscience.
- Docteur, est-ce que je suis vraiment considérée comme dangereuse ?
-Pour l'instant, vous êtes responsable du meurtre de Mlle. Jenn Morin et considérée comme psychologiquement instable.
Je n'ai rien répondu. Un crime ? Je ne pensai pas aller si loin...Jusqu'à ce que je tombe sur LUI... Devant mon air perplexe, le docteur a continué de me poser des questions :
- Mademoiselle, pourquoi ce sourire inquiétant? Etes vous sure de n'avoir rien a dire ?
- Que comprendriez-vous à une folle qui a tué une de ses camarades d'école?
-Beaucoup plus que vous ne semblez le croire. Les histoires dans les lycées se font rares en ce moment mais j'ai étudié des plus grand serial killer.
Son assurance m'a légèrement déconcertée, mais cependant, une question me trotte dans la tête. LUI. Ou est-il ?
-Et...ou est-IL maintenant ?
-J'ai reçu pour instructions de ne pas vous le dévoiler. Sa présence est-elle rassurante pour vous ?
-...J'ai besoin de lui, j'ai besoin de sa présence, de sa chaleur corporelle...
- Et pourriez-vous me décrire ses sentiments ?
- Je sais que vous espérez que je vous lâche quelques informations. Mais ça n'arrivera pas. Pas pour que vous vous fessiez du fric dans mon dos.
- Mes seules motivations sont votre bon rétablissement.
-Et l'argent, et la belle villa en Poitou-Charente.
-Si vous n'avez vraiment rien a dire, c'est moi qui m'en vais.
Je m'attendait un peu a ce qu'il insiste un peu plus, mais finalement, peut-être que j'ai besoin de parler.
- ATTENDEZ ! Je consens a vous dévoiler les maigres sentiments qu'il me reste de LUI...
- Et bien pour commencer, qui c'est, LUI...
-...je ne sais plus...je ne l'ai jamais appelé autrement que "LUI"

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Crime passionnel
TerrorToute ma vie j'ai grandi dans un monde sans couleurs. Jusqu'à ce que je tombe sur LUI. Les couleurs me sont alors apparues plus belles les unes que les autres. Ma couleur préférée est le rouge. Mais pour obtenir ce que je souhaite, je dois appliquer...