Crime passionnel

Note 3

FAC de médecine

Je sais que la jalousie n'attire que des ennuis...

-Lou, il faut te divertir un peu. me dit Léa

-Pourquoi ?

-Tu es en train de t'enfoncer dans un cercle vicieux: plus tu pense a lui, plus tu foire tes études, plus tu devient malheureuse et quand tu es malheureuse, tu pense a lui, encore et encore...

-Il n'y a pas de mal a ça ?

-Il faut briser cette routine de l'enfer... Viens avec moi au resto tout à l'heure

-OK.

C'est pourquoi a 20h35, j'était au resto avec ma meilleure mie en train de réviser.

-Tu sais, tu m'inquiète vraiment...

Je n'avais jamais vu Léa aussi attentionnée. Je dois vraiment faire très peur...

-Ne t'inquiète pas pour moi, je---

-Bien sûr que je m'inquiète pour toi! Tu es ma meilleure amie, je ne ferai jamais que m'assurer que tu aille bien! Mais si tout ce qui te met dans un état pareil, c'est ce garçon, là tu es vraiment stupide!

Si...ce n'est que...l'amour que je...LUI porte? Bien sûr que c'est juste ça! Mais je ne suis pas sûre que Léa puisse le comprendre. On est devenue amie quand, harcelée au primaire, je l'avais défendue et ensemble, nous nous sommes vengées en mettant dans les sacs des harceleuses, des vers, des fourmis, des escargots, et même des araignées. A ce moment, Léa m'avais vu comme un être respirant la joie de vivre, forte et débordante d'émotions, mais je n'était qu'une coquille vide, sans capacité a aimer mon prochain, condamnée a stimuler ces émotions qu'on voit a la télé. Et depuis, je n'ai jamais pu lui montrer ce vide en moi, de peur qu'elle ne me lâche et finisse même par me mépriser. Toute ma vie, ce que j'ai ressenti, c'était du vide. Des fois, je me tapais le ventre pour voir s'il sonnait creux, mais rien. Pourtant, mon cœur est creux. C'est idiot, mais les seuls sentiments que je suis capable de vraiment ressentir, sont ceux que je partage avec LUI. Mes pleurs, mes sourires et mes colères sont dues au pensées que je me fait a propos de LUI.

-Réagis! me hurle Léa. Dis quelque chose!! Tu es vraiment l'une des personnes les plus bornées que j'ai croisée!

Lentement, je me lève, prend soin de ranger mes affaires dans mon sac, attrape mon gobelet de jus de raisin. Dans un mouvement machinal, je lui lance dessus. Le haut du gobelet éclate au contact de son front, Les gouttelettes éclaboussent ses beaux habits, les coulis rentrent a l'intérieur des ses habits, elle frissonne de froid. Je n'avais pas vraiment fait attention, mais le jus de raisin a une couleur très ressemblante avec celle du sang. Sur elle, je le trouve particulièrement séduisant. Sans doute que sur un corps en général. Le raisin a une belle couleur rouge, fluide et assez foncée. Elle me regarde avec un air étonnée pourtant, elle ne crie pas. Sans doute parce que mon attaque a suffisamment attiré le regard des gens, pour ne pas en rajouter, elle ne crie pas. Le serveur viens me voir l'air très en colère, mais au regard que je lui lance, je vois toutes sortes d'émotions passer sur son visage. Tout commence avec de la surprise, de la curiosité, enfin de la peur, qui vient s'atténuer en effroi. Je sors. Je marche un peu. Je m'arrête. Léa me rejoins alors que je suis en train de fixer quelque chose devant moi qui ne semble pas l'intéresser puisqu'elle ne se donne même pas la peine de regarder.

-Explique-toi !

-Tu disais qu'aimer un garçon n'était pas une raison valable pour se tourmenter ?

-Oui et alors ?

-Si toute ta vie tu avais vécu sans jamais voir de couleur, seulement un monde gris, pâle et inquiétant, tu te serai probablement lassée de chercher des couleurs dans ta vie. Pourtant un jour, tu rencontre un être qui te fais découvrir les différentes tonalités dans le monde, qui te montre la réalité. Le bleu, le rose, le jaune, le violet... Toutes ces couleurs qui font de toi un être a part entière. Il est spécial, il est...unique.

-Lou...

-Tu ne peux alors plus te permettre de retomber dans ce monde gris dans lequel tu as grandis. Tu ne peux pas te permettre de le perdre. Tu dois tout faire pour le garder, peut importe les conséquences de ce qui suivra.

Elle daigne enfin regarder ce que je fixe depuis 5 minutes. LUI et la fille qu'il y avait sur sa photo. Ils étaient enlacés l'un de l'autre.

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Asile psychiatrique

-Je sais que la jalousie n'attire que des ennuis, mais...

-Mais ? me demande le docteur

-Elle entraîne une série d'émotions passionnantes, vous ne trouvez pas ?