Crime passionnel

Note 1

Université médicale

-Lou? LOU ! Oh, tu m'écoute ? crie Léa

-Hein? Quoi?

-Je te dis qu'il faut qu'on aille réviser au CDI aujourd'hui pour l'examen de...

-IL est trop beau...

-Oh ce que tu peux être agaçante. Ça ne va vraiment pas, il faut qu'on parle.

-Pourquoi ? Oui je suis amoureuse, mais ce n'est vraiment pas la peine d'en faire tout une affaire

- Lou... ce n'est pas aussi simple que ça, soit tu te reconcentre un peu, soit tu échoue a ton examen de médecine.

Sur ce, elle s'en alla. Ça va, elle n'est pas ma mère, si je veux passer mes nuits a L'espionner, insulter ses amies ou imprimer des photos de lui, ça ne regarde que moi.

-Excuse-moi, est-ce que tu peux bouger, tu empêche tout le monde de circuler.

Je me retourne, c'est LUI, LUI qui me parle. LUI qui me regarde. Le monde entier se met à se dérouler au ralentit. Je me sens rougir. Je ne peux plus bouger, plus parler. Ma meilleure amie me sauve de ce mauvais pas une fois de plus.

-Désolées, on s'est disputé et elle en est restée toute troublée.

Quelle menteuse. C'est par ses yeux hypnotiques et son sourire fondant que je suis troublée. Je m'imagine déjà dans ses bras.

- Il va falloir que tu te ressaisisse vite, sinon ce n'est pas que ton examen que tu va rater, c'est ta vie entière.

-S'il te plaît, je vois bien qu'il y a bien un problème mais impossible de décrocher un mot en sa présence.

-Pour l'instant, le seul conseil que je peux te dire c'est de courir pour ne pas arriver en retard au cours de Maths. Sinon Mme. Tupin va te coller.

Me sentant en véritable danger, j'ai dû me trouver une motivation. J'ai imaginé une fille qui courait après LUI, et moi je suis derrière eux deux. J'ai couru aussi vite que j'ai pu, mais la fille allait trop vite. J'ai accéléré et raccourcit un peu la distance qui me séparait de la fille. Quand je l'ai dépassée enfin, le mirage que j'avais imaginé s'évapora et je me retrouvai nez-à-nez avec Mme. Tupin. Elle me laissa entrer. Une fois assise, je me demandai, pourquoi ces sentiments incontrôlables ? Lou Giron, étudiante en médecine pour devenir Vétérinaire, n'ayant jamais eu aucun sentiments pour aucun garçon. Je me souviens, un jour, un gars était venu me demander de sortir avec lui. Léa m'avait conseillé d'accepter mais ma logique était que sans sentiments, je ne pouvais être heureuse, j'avais donc refusé. Depuis, on ne s'est jamais reparlés.

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Asile psychiatrique, cellule 815

- Vous aviez l'air d'être très amoureuse de ce jeune homme. Aviez-vous eu de pareils sentiments à l'égard d'une quelconque autre personne ?

-Je n'ai jamais eu aucun sentiments pour aucun garçon, je vous dis. C'est comme si je n'avais jamais aimé un garçon jusqu'à lui.

-Enfin, tout le monde a des sentiments, même brefs.

-JE VOUS DIT QUE NON ! Je suis fatiguée, s'il-vous-plait, partez!

-Vous êtes sure ?

- Si je n'était pas sure je ne vous le demanderai pas.

Sur ce, il partit de la cellule. Je repense a mon amie qui s'inquiétait pour mon avenir. Elle n'a plus a s'en inquiéter. Cette simple pensée déclenche en moi un rire sarcastique. Il commence très assourdit et discret a un rire dément et sonore. Les gardes se précipitent vers ma cellule pour voir ce qui provoque mon rire mais je ne peux leur répondre. Ce que j'ai fait me pèse mais en même temps, une part de moi est fière de ce que j'ai accompli. Je ris pendant une bonne heure, puis je m'assoupit. Je rêve de LUI qui me prend dans ses bras. Nous sommes assis sur un tas de cadavres féminins...